Dans la nuit de jeudi à vendredi, 15 mars 2024 plusieurs quartiers étaient en ébullition dans la capitale guinéenne. Des jeunes sont sortis pour protester contre la rareté du courant électrique. A Lambanyi, un jeune a été tué. Des citoyens rencontrés dénoncent ce délestage, qui selon eux « Les impacts dans leurs activités ».

Depuis plus de trois mois le délestage du courant électrique est devenu récurrent dans plusieurs villes du pays. Dans la nuit du jeudi à vendredi, plusieurs quartiers étaient dans le noir. Des citoyens frustrés décident de brûler des pneus, déverser des poubelles remplies d’ordures tout au long de la route.

Des citoyens apparemment très décidés à manifester leurs mécontentements ne comptent pas céder facilement. Durant de longues heures, des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et les manifestants. Ils dénoncent être confrontés comme bon nombre de guinéens ces derniers temps à de problèmes de conservation d’aliments surtout en cette période du mois béni de ramadan. « La coupure du courant fait que certains n’arrivent pas à faire leurs petites activités », témoignent certains citoyens.

Après plus d’une heure de manifestation, la société électricité de Guinée (EDG) sort un communiqué justifiant ces coupures par une panne au niveau de la ligne qui alimente Conakry à partir du barrage de Kaléta combiné par la réduction du débit d’eaux qui alimente le barrage.

La protestation a cette fois-ci gagné l’autoroute Fidel Castro et certains quartiers réputés calmes comme Lambanyi. Même à cet endroit les gens sont sortis pour barricader la route. Une personne a fini par perdre sa vie après avoir reçu une balle pendant des manifestations.

Jusque tard dans la nuit de ce jeudi, des tirs de sommations étaient entendus dans plusieurs quartiers de la capitale.

    Yacine DIALLO