
La candidature du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, à l’élection présidentielle du 28 décembre prochain continue de susciter de vives réactions en Guinée. Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont dénoncé ce qu’elles qualifient de « parjure » et de « confiscation du pouvoir », lors d’une déclaration rendue publique ce lundi.
Selon le collectif, cette candidature marque « un tournant funeste dans l’histoire du pays ». Celui qui s’était engagé à restaurer la démocratie, affirment-elles, en devient aujourd’hui « le fossoyeur ». Les Forces Vives rappellent que la Charte de la Transition interdit formellement au président de la transition et aux membres du CNRD de se présenter à l’élection devant mettre fin à cette période transitoire. Pour elles, l’acte posé par le général Doumbouya s’apparente à un « parjure assimilable à la haute trahison ».
Dans leur déclaration au ton particulièrement critique, les FVG accusent le régime actuel d’avoir instauré une gouvernance liberticide, marquée par la répression, la corruption et les violations répétées des droits humains depuis la prise du pouvoir le 5 septembre 2021.
Les Forces Vives appellent enfin à la mobilisation nationale pour défendre la démocratie et empêcher, selon leurs termes, « la destruction des acquis obtenus au prix de lourds sacrifices ».
Cette sortie du principal collectif d’opposition intervient dans un contexte politique déjà tendu et pourrait annoncer une reprise des manifestations dans les prochains jours, à moins de deux mois d’un scrutin déjà jugé très controversé.
Tenema Doumbouya pour moyaguinee.com
















