La date butoir pour le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025 est arrivée à échéance ce lundi 3 novembre. Pourtant, le paysage politique guinéen reste marqué par une grande incertitude.
À ce jour, seuls cinq candidats issus de partis politiques ont officiellement déposé leurs dossiers auprès de la Cour constitutionnelle. Il s’agit de Mamadou Saliou Fofana, président de l’Union des Forces Nouvelles de Guinée (UFNG) ; Ousmane Kaba, fondateur de l’université Koffi Annan de Conakry et ancien ministre sous le régime d’Alpha Condé ; Amadou Thierno Diallo, lui aussi ex-ministre ; Lansana Kouyaté, ancien Premier ministre (2007-2008) ; et Ben Youssouf Keita.
Le président du Bloc Libéral, Faya Millimono, a annoncé son intention de déposer son dossier dans la journée, tandis que Ousmane Bah, leader de l’Union pour le Progrès et le Renouveau (UPR), reste évasif sur sa participation au scrutin. Ces candidatures, pour l’heure, peinent à créer une véritable dynamique nationale, dans un contexte marqué par la désaffection d’une partie de l’électorat.
Du côté des candidats indépendants, aucun n’a, semble-t-il, réussi à réunir les parrainages exigés par la loi électorale.
Le général Mamadi Doumbouya, chef de la transition, continue de maintenir le suspense autour d’une éventuelle candidature. Malgré les appels insistants de ses partisans à la « continuité », il n’a toujours pas clarifié sa position, alimentant ainsi les spéculations politiques.
Pendant ce temps, les grands partis traditionnels:l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, le RPG d’Alpha Condé et l’UFR de Sidya Touré – restent en marge du processus. Leurs leaders, pour la plupart en exil ou affaiblis par l’âge, n’ont pas présenté de candidats pour ce scrutin.
La Cour suprême doit désormais publier la liste définitive des candidats d’ici le 13 novembre, une étape cruciale avant un scrutin annoncé comme incertain et sans véritable favori.
Tenema Doumbouya pour moyaguinee.com
