15 ans après les massacres du 28 septembre 2009, retour sur les traces qui ont conduits Dadis et Cie en prison.

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En Guinée, Après le décès du général Lansana Conté en 2008, le CNDD conseil national pour la démocratie et le développement a pris le pouvoir suite à un coup d’Etat, en sa tête le capitaine Moussa Dadis Camara.  À son arrivée au pouvoir, il a promis à l’opinion nationale et internationale qu’il organiserait des élections et ne serait pas candidat. Mais au fil du temps il a changé de position et cela a couté la vie 157 personnes au stade du 28 septembre en 2009, suite au meeting appelé par les forces vives de Guinée. 15 ans après ce drame, notre rédaction, revient sur ce trouble qu’a marqué la Guinée.

Le 22 décembre 2008, le président de l’Assemble National annonçait le décès du président Lansana Conté. Des après cette annonce, un groupe de militaires dirigé par le capitaine Moussa Dadis Camara a pris le pourvoir.

Le 27 décembre 2008, au Camp Alpha Yaya Diallo, le nouveau président a rencontré tous les acteurs sociopolitiques du pays. À cette occasion, il a précisé qu’il ne se présentera pas à une élection. Moussa Dadis Camara a réitère les mêmes engagements devant le Groupe International de Contact pour la Guinée créé à l’initiative de la Commission de l’Union africaine et dont la première réunion a eu lieu le 16 février 2009 à Conakry. Cependant, au fil des mois, le capitaine Moussa Dadis Camara a montré son incapacité à honorer ses engagements.   Les premiers éléments troublants proviennent des discours de Moussa Dadis Camara, tenu à Boulbinet le 15 avril 2009. À cette date, il s’en prend sans raison justifiée, aux partis politiques et menace d’enlever la tenue pour se porter candidat.    Les autres motifs reposent sur la multiplication des mouvements de soutien à Moussa Dadis Camara. Les délégations se succèdent au camp Alpha Yaya pour aller le féliciter ou l’encourager. Les Chefs coutumiers et religieux, les notables, parents, ressortissants de sa région natale et d’autres régions de la Guinée, hommes en uniforme, ils sont nombreux à venir faire la cour, au chef de la junte. Mais c’est lors de la sixième session du groupe de contact de la Guinée tenu les 3 et 4 septembre 2009 à Conakry que Moussa Dadis Camara revenant à la charge, glisse aux diplomates présents, qu’il sera candidat parce que tout le peuple le demande. « Si je ne le fais pas, je risque de perdre la confiance du peuple ».

Cela pousse les forces vives de Guinée à organiser un meeting au stade du 28 septembre en 2009 pour dénoncer sa candidature. Mais cette rencontre s’est soldée par une répression sanglante menée par l’armée. L’ONU et les organisations guinéennes de défense des droits de l’Homme dénombrent de 157 morts, la plupart tués par balle à bout portant dans l’enceinte du stade, certains étant égorgés, plus d’une centaine de femmes violées et plus de 1200 personnes blessées.

Et finalement, ces massacres se sont soldés par un procès à l’issu duquel Moussa Dadis Camara et ses compagnons ont été condamnée de 10 ans d’emprisonnement à la perpétuité pour certains.

Tenema Doumbouya pour moyaguinée.com

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