Du 9 juillet au 17 octobre 2024, cela fait désormais cent jours, les deux activistes Oumar Sylla Foniké Mengue et Mamadou Billo Bah sont portés disparus. Selon les témoignages, ils ont été arrêtés par des agents forces de défense et de sécurité dans leur domicile. Leurs familles toujours sont sans aucune nouvelle d’eux. L’inquiétude grandit, les organisations de défense des droits de l’homme multiplient les appels. Kidnappés ? Cachés ? Détenus par les autorités ? vivants ou morts ? Les hypothèses se multiplient sans réponse, alors que les jours s’égrènent et aggravent l’inquiétude des familles et amis des activistes disparus Foniké Mengué et Billo Bah. Depuis le 09 juillet, plusieurs déclarations sont faites par les différentes organisations de défense de droits de l’homme pour demander leur libération. Mais l’espoir de les retrouver aussitôt s’est affaibli, le 17 juillet 2024, lorsque le parquet de la cour d’appel de Conakry a affirmé n’avoir aucune connaissance de leur arrestation et ajoute qu’ils ne sont détenus dans aucune prison de sa juridiction. En ce 17 octobre qui marque le centième jour de leur disparition, Human Rights Watch a encore rappelé la nécessité pour les autorités, de localiser et libérer ces activistes, par la suite ouvrir une enquête sur les allégations de torture qu’ils auraient subie, alors que l’union européenne aussi demande des explications. Mais avant ces demandes, d’autres avaient été formulées. Le 10 octobre dernier, des experts des droits de l’homme de l’ONU et de l’UA ont exhorté les autorités guinéennes à libérer Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah, et ont également exprimé leur inquiétude face à d’autres cas de disparitions forcées et de décès en détention. Mais la réponse du gouvernement n’a pas changé, il n’a aucun intérêt à les faire disparaitre, chose qui selon lui, écorcherait son image à l’extérieur. Il faut rappeler, le jour de leur arrestation, Oumar Sylla a appelé sur les réseaux sociaux à se vêtir de rouge le 11 juillet pour manifester, entre autres, contre la fermeture des médias et la cherté de la vie. La structure de défense des droits de l’homme rappelle que les disparitions forcées sont des crimes internationaux et causent de profondes souffrances aux familles, qui ne peuvent jamais vraiment faire leur deuil. Abdoulaye Camara pour moyaguinee.com
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