Chaque 7 octobre, le monde célèbre la Journée mondiale d’action pour le travail décent, une initiative portée par le mouvement syndical international depuis 2008. Cette journée vise à rappeler que la dignité humaine commence par l’accès à un emploi décent et à des conditions de travail respectueuses. Partout dans le monde, syndicats, travailleurs et organisations se mobilisent pour placer l’humain au cœur du monde du travail.
En Guinée, cette date est l’occasion de dresser un état des lieux du monde professionnel. Interrogé par moyaguinée.com, le syndicaliste Moussa Doré souligne l’importance de cette commémoration, en particulier pour les enseignants, souvent confrontés à des réalités difficiles.
« C’est une journée importante, car elle rappelle aux employeurs et aux dirigeants l’utilité des travailleurs, tout en les incitant à améliorer leurs conditions de travail, surtout celles des enseignants », explique-t-il.
Mais que signifie réellement « travail décent » ?
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), il s’agit du droit, pour chaque individu, d’exercer une activité qui lui permette de vivre dignement, de subvenir à ses besoins essentiels et à ceux de sa famille, tout en bénéficiant d’une protection sociale et d’un environnement de travail sûr.
Pourtant, malgré les engagements pris par les États et les avancées institutionnelles, la réalité reste préoccupante. En Guinée, de nombreux travailleurs continuent de faire face à des salaires insuffisants, un manque de reconnaissance, et une absence de mesures incitatives.
« Il faut augmenter les salaires, valoriser les primes de travail et de logement, et mieux traiter ceux qui exercent à l’intérieur du pays », plaide Moussa Doré.
Au-delà de la dénonciation, cette journée se veut un appel à l’action. Les syndicats guinéens, à l’instar de leurs homologues internationaux, insistent sur la nécessité de réformes structurelles pour améliorer la qualité de vie des travailleurs.
En ce 7 octobre, le message est clair : lutter contre la pauvreté et construire un avenir plus juste passe inévitablement par le respect du droit de chacun à un emploi digne et décent.
Tenema Doumbouya pour moyaguinee.com
