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Conakry : la route de Yembeya en état de dégradation avancée, les habitants tirent la sonnette d’alarme

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Dans la capitale guinéenne, certains quartiers peinent toujours à bénéficier d’infrastructures routières dignes de ce nom. C’est le cas de Yembeya, situé dans la commune de Lambanyi, où la seule voie principale reliant Le Prince à Nongo est dans un état de délabrement inquiétant.

Construite il y a plusieurs années, cette route stratégique n’a jamais fait l’objet de travaux de réhabilitation. Résultat : chaque jour, son état se détériore un peu plus, rendant la circulation difficile, voire impossible, surtout en saison des pluies. Les habitants, tout comme les conducteurs qui l’empruntent, expriment leur ras-le-bol et interpellent les autorités.

« Cette route nous épuise. De Kiroty à Nongo, c’est une vraie galère. Ici, au grand carrefour de Yembeya, dès qu’il pleut, plus rien ne passe. Il faut parfois descendre du véhicule et continuer à pied », confie Malik Sylla, résident du quartier. « Nous demandons à l’État d’intervenir, c’est urgent. »

Même son de cloche du côté de Facinet Soumah, syndicaliste du secteur des transports, qui regrette le manque d’action des pouvoirs publics.

« Chaque année, c’est la même chose. Parfois, nous, les chauffeurs, nous cotisons pour réparer les parties les plus abîmées. Mais aujourd’hui, c’est au-delà de nos capacités. Il faut une intervention étatique. »

Face à l’absence d’alternative, les conducteurs de taxis continuent de circuler sur cette route délabrée, au risque de subir pannes mécaniques fréquentes, synonymes de pertes financières.

« Avec tous ces nids-de-poule et la boue, nos véhicules sont constamment en panne. C’est devenu invivable, mais nous n’avons pas le choix », témoigne un chauffeur du quartier.

Au-delà de cette route impraticable, les habitants de Yembeya dénoncent également un manque généralisé d’infrastructures de base. Pour eux, c’est une double peine : non seulement ils vivent dans un quartier enclavé, mais ils sont aussi privés des conditions minimales de vie urbaine.

Dans l’attente d’un plan d’aménagement sérieux et durable, la population de Yembeya continue de subir, dans l’indifférence, les conséquences d’une urbanisation inégalement répartie.

Mohamed Lamine yansané pour moyaguinee.com

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