
À Conakry, plus de 50 enfants orphelins ou abandonnés trouvent refuge dans un centre d’accueil et de réinsertion sociale fondé en 2015 par feu Ibrahima Sako Diallo, connu sous le nom de « CIA ». Situé sur la route Le Prince, ce centre a pour mission d’offrir un avenir meilleur à ces enfants à travers la scolarisation et l’apprentissage de métiers.
Depuis sa création, 57 enfants, dont 17 filles, ont été pris en charge. Actuellement, 35 enfants sont scolarisés, grâce aux efforts des gestionnaires du centre et au soutien de parrains. Toutefois, les défis restent immenses.
« Lorsqu’il n’y a pas de parrainage, nous utilisons nos propres moyens ou revendons les dons alimentaires reçus pour payer les frais de scolarité », explique Symbiano Alimicel, gestionnaire du centre.
Outre la scolarisation, le centre fait face à des problèmes d’hygiène et d’accès aux soins de santé, notamment en l’absence d’un poste de santé de proximité.
« Lorsqu’un enfant tombe malade, il faut l’amener jusqu’à Ratoma », déplore M. Alimicel, qui lance un appel à l’assistance médicale régulière.
Les enfants sont principalement orientés vers le centre par des structures partenaires telles que Terre des Hommes ou la Direction Nationale de l’Enfance (DNI). Si les méthodes ont évolué avec le temps, la volonté de réinsérer les enfants dans la société reste intacte.
« Les premiers enfants encadrés par CIA ont appris des métiers, et plusieurs d’entre eux sont aujourd’hui autonomes », précise le responsable.
Mais un autre enjeu de taille se pose : la sécurité des enfants. Le centre est implanté au bord de la route, une zone fréquemment perturbée par des manifestations.
« Ce n’est pas un environnement sûr pour des enfants, surtout les plus jeunes. Nous espérons qu’une personne de bonne volonté pourra nous aider à trouver un site plus adapté », lance-t-il.
Malgré toutes ces difficultés, le centre continue de fonctionner grâce à la détermination de son équipe et l’héritage laissé par son fondateur. Il reste un pilier de protection de l’enfance dans un contexte marqué par la vulnérabilité sociale.
Tenema Doumbouya pour moyaguinee.com