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Insécurité : un opérateur économique assassiné

Les épouses de Elhadj Hassimiou Diallo, l’opérateur économique assassiné

Elhadj Hassimiou Diallo, âgé d’une cinquantaine d’années, est tué par des individus lourdement armés à son domicile au quartier Kinifi, dans la commune de Sonfonia.

Ces derniers ont également emporté une somme d’argent, plongeant la famille et le quartier dans une profonde tristesse.

 L’opérateur économique est assassiné dans la nuit de jeudi à vendredi.

L’une des épouses du défunt, a décrit les moments terrifiants qui ont précédé la tragédie

« Mon mari était dehors, il frappait à la porte. Lorsque je l’ai ouverte, ils sont entrés ensemble. Ils avaient tous des armes. Ils m’ont dit d’envoyer l’argent, je leur ai dit que je n’en avais pas. Ils ont insisté, je leur ai dit qu’il se trouvait à la boutique et surtout de ne pas tuer mon mari. Je suis allée prendre tout ce que j’avais comme argent pour le leur remettre. C’est à ce moment-là qu’ils ont tiré sur lui. » déclare Aissatou Bobo Diallo

Malgré les mesures de sécurité prises par Elhadj Hassimiou Diallo, ce tragique événement démontre la vulnérabilité croissante des citoyens face à l’insécurité. Mamadou Adama Diallo, un ancien collaborateur du défunt, déplore une situation de plus en plus inquiétante.

« Il avait pris des précautions, mais cela n’a pas suffi. C’est alarmant de voir qu’il est devenu une cible malgré tout », déclare-t-il avec amertume.

Le chef du secteur, confronté à la récurrence de ce type d’attaques, appelle les autorités à réagir. Il plaide pour l’installation urgente d’une unité de police ou de gendarmerie dans le quartier pour dissuader les criminels et protéger les habitants.

« Nous ne pouvons plus rester dans cette insécurité. Il est impératif que les forces de l’ordre soient plus présentes ici », martèle-t-il.

Ce drame fait écho à une autre attaque survenue en mai dernier dans le même secteur, où une famille avait été la cible de bandits armés. Heureusement, l’intervention rapide des services de sécurité avait permis d’éviter le pire. Cette fois-ci, malheureusement, Elhadj Hassimiou Diallo n’a pas eu la même chance, laissant derrière lui une famille en deuil et un quartier en état de choc.

Les autorités ont d’ores et déjà entamé une enquête pour retrouver les auteurs de ce crime odieux, tandis que la communauté appelle à une action rapide et efficace pour endiguer la montée de l’insécurité dans la région.

Yacine DIALLO pour moyaguguinee.com

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Journée internationale des victimes de disparition forcée : Amnesty et 17 ONG accusent l’Etat Guinéen

Amnesty International et 17 organisations guinéennes de défense des droits humains, dont entre autres, OGDH ABLOGUI, AVIPA, lancent un cri d’alarme à l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparition forcée ce vendredi 30 Aout 2024. Elles réclament l’ouverture d’une enquête sur la disparition de deux militants du FNDC, Oumar Sylla Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah introuvables depuis le 9 juillet 2024.

Les voix s’élèvent de plus en plus en Guinée pour dénoncer la disparition forcée de deux militants du FNDC, Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, disparus depuis le 9 juillet 2024. Amnesty International et 17 organisations locales de défense des droits humains ont profité de la Journée internationale des victimes de disparition forcée pour exiger l’ouverture immédiate d’une enquête. Ces organisations ne sont pas convaincues par la déclaration du parquet général de la Cour d’appel, qui affirmait le 17 juillet dernier ne pas savoir où se trouvent les deux activistes. Selon elles, Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah ont été arrêtés par les forces de défense et de sécurité, dans une tentative de réprimer les voix dissidentes. Un troisième militant, Mohammed Cissé, affirme avoir été arrêté en même temps qu’eux et témoigne de sévices subis, soutenant ainsi la thèse d’une arrestation violente. Amnesty International rappelle que la Guinée, en tant que signataire des conventions internationales sur les droits humains, a l’obligation de protéger ses citoyens et de faire toute la lumière sur ces disparitions. Les organisations guinéennes appellent également à la ratification sans réserve de la convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, comme l’ont fait plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest et centrale. Dans leur communiqué, elles soulignent la répression croissante des voix critiques par les autorités de transition, au pouvoir depuis 2021, avec la fermeture des médias, les restrictions d’accès à Internet, et la répression brutale des manifestations ayant causé la mort d’au moins 47 personnes entre septembre 2021 et avril 2024.

Tenema DOUMBOUYA pour moyaguinee.com