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La Guinée : Un pays aux droits bafoués.

Cette année, la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme en Guinée revêt un caractère particulièrement ironique. Alors que le monde entier se mobilise pour défendre les droits fondamentaux, notre pays assiste impuissant à une dégradation sans précédent de la situation. Paradoxalement, c’est au moment où l’on célèbre ces droits que nous les voyons bafoués de manière aussi flagrante.

Sous le régime du CNRD, les libertés fondamentales sont systématiquement violées. La fermeture arbitraire de médias indépendants, les arrestations massives de manifestants pacifiques, les disparitions forcées et les exécutions extrajudiciaires sont autant d’atteintes graves aux droits de l’homme. Ces actes ne sont pas isolés, mais s’inscrivent dans une stratégie visant à instaurer un climat de terreur et à museler toute opposition. Les cas de Habib Marouane Camara, Foniké Mangué et Billo Bah, parmi tant d’autres, illustrent la détermination du pouvoir à museler les voix dissidentes. Ces arrestations arbitraires et les conditions de détention inhumaines violent non seulement les droits individuels, mais également les normes internationales en matière de droits de l’homme.

La justice, loin d’être un rempart contre l’arbitraire, est devenue un outil de répression au service du pouvoir. Le procès des massacres du 28 septembre 2009, bien que symbolique, ne doit pas faire oublier les crimes commis depuis le coup d’État de 2021. Les auteurs de ces exactions doivent être traduits en justice et condamnés pour leurs actes.

La tragédie de N’Zérékoré, où plus de 135 personnes ont perdu la vie dans des circonstances atroces, est un rappel brutal de la violence qui règne en Guinée.

Nous appelons la communauté internationale à condamner fermement ces violations des droits de l’homme et à exercer des pressions sur le régime en place afin qu’il mette fin aux exactions et engage un dialogue inclusif en vue d’une transition démocratique.

La Guinée aspire à un avenir où règne la justice, la liberté et la démocratie. Nous ne cesserons de lutter pour nos droits et pour ceux de tous les Guinéens.

Souleymane Souza KONATÉ, Président de la Commission Communication de l’ANAD et Conseiller Chargé de Communication de Cellou Dalein Diallo.

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FONIKE ET BILLOH : 5 mois de disparition, 5 mois de trop, 5 mois d’insupportables et douloureux moments : c’est un crime contre l’humanité.

Le 09 juillet 2024 a été une date que nous n’allons jamais oublier. Le jour où FONIKE MENGUE et Billo Bah ont été enlevés par les hommes en uniforme agissant au nom et pour le compte du CNRD. La méthode utilisée pour leur enlèvement était tellement stratégique qu’aucun groupe de gang ou de bandits de grand chemin ne pouvait opérer de la sorte.

On aurait pensé que sous l’ère CNRD les guinéens et leurs biens seraient en securité mais hélas nous constatons les actes qui leur mettent en danger. Comprenez qu’aujourd’hui la vie de tous les guinéens est menacée. Les disparitions forcées, les enlèvements systématiques, les kidnappings sont devenus monnaie courante. Une manière de faire taire toutes les voix discordantes afin de commettre le sale boulot. La fermeture irresponsable des médias en est une parfaite illustration mettant plusieurs responsables de familles au chômage les rendant ainsi vulnérables. Le métier de journaliste n’a jamais été aussi menacé comme ce que nous vivons actuellement. FONIKE et Billoh avaient tous deux la possibilité de rester en occident pour mener paisiblement leur vie mais ils ont décidé de rentrer au pays pour défendre le peuple contre l’injustice, les violations des droits et libertés des citoyens. Ils payent aujourd’hui le prix de leur engagement et patriotisme.

J’imagine comment leurs femmes et enfants traversent cette période difficile.

Les disparitions forcées sont constitutives de crime contre l’humanité conformément à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées qui définit la notion à son article 2 comme « l’arrestation, la détention, l’enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté par des agents de l’État ou par des personnes ou des groupes de personnes qui agissent avec l’autorisation, l’appui ou l’acquiescement de l’État, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve ». Par conséquent la victime d’une disparition forcée a le droit d’obtenir réparation et d’être indemnisée rapidement, équitablement et de manière adéquate. Les auteurs peuvent être traduits devant la cour pénale internationale après l’épuisement des voies de recours internes.

Où sont-ils ? Sont-ils morts ou vivants ? Ont-ils subi des actes de barbarie, torture ou traitement inhumain, cruel et dégradant ? Mangent-ils à leur faim ? Comment vivent leurs femmes et enfants ? Voilà quelques questions que nous nous posons maintenant depuis 5 mois. Évidemment le CNRD a la réponse à toutes ces questions.

Nos pensées vont à l’ex secrétaire général du ministère des mines et de la géologie Sadou Nimagan et Habib Marouane CAMARA, tous enlevés dans les mêmes circonstances. Sans oublier Mamadou Ramadan et Korka Diallo tous deux arrêtés et condamnés arbitrairement pour avoir simplement manifesté pour la libération de FONIKE et de Billoh Bah.

Tenez bon, chers et valeureux camarades. Nous n’allons jamais vous abandonner.

Alpha BAYO, acteur de la société civile, défenseur des droits de l’homme.

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Quid des conditions de vie des guinéens pendant cette transition? Par Alpha BAYO

Depuis un certain temps nous constatons malheureusement la dégradation significative des conditions de vie des guinéens due à la situation socio-politique du pays et à la hausse vertigineuse des prix des denrées de premières nécessités notamment le riz, le sucre, l’oignon… malgré les exploits macro-économiques annoncés par le ministre de l’économie et des finances. Des exploits qui ne sont nullement ressentis sur le panier de la ménagère.

Les activités économiques sont au ralenti, la jeunesse guinéenne plongée dans un désespoir total et dans un chômage record. Je note particulièrement la souffrance de nos braves mamans au marché confrontées à la cherté de la vie.

Malgré les progrès dont les autorités actuelles se ventent cela n’a aucun impact réel sur le niveau de vie des citoyens.

La crise actuelle risque de plonger le pays dans une récession économique et réduire à néant le pouvoir d’achat des guinéens. Ce qu’il faut surtout éviter.

Cette année plusieurs responsables de famille étaient dans l’obligation d’enlever les enfants dans les écoles privées vers les écoles publiques, d’autres ont été incapables même d’inscrire leurs enfants à l’école.

Également certains sont incapables d’assurer les dépenses quotidiennes de leurs familles. En vrai les responsables de familles n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Assurer les dépenses quotidiennes, payer les loyers, payer la scolarité des enfants, assurer la santé des membres de famille deviennent pour eux de véritables parcours du combattant. Ils sont dans une situation de vulnérabilité totale de sorte qu’ils deviennent manipulables à souhait politiquement.

Vu la situation socio politique actuelle du pays à haut risque, les investisseurs étrangers sont méfiants, les partenaires techniques et financiers sont prudents, les opérateurs économiques sont dans une insécurité totale.

En réalité personne n’ose dire cette vérité au chef au risque de se voir débarquer de ses fonctions.

Plus la transition dure plus les choses se compliquent. Alors la seule et unique solution c’est d’œuvrer rapidement pour le retour à l’ordre constitutionnel. C’est la seule issue favorable. Au contraire, la situation ne fera que s’aggraver et les conséquences sur les conditions de vie des guinéens deviendront catastrophiques.

Je partage la souffrance de nos compatriotes et j’espère qu’une solution rapide sera adoptée pour régler la situation.

Alpha BAYO, acteur de la société Civile, défenseur des droits de l’Homme.

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Rapport d’évaluation des partis politiques, une manœuvre pour créer la diversion

L’évaluation des partis politiques est l’une des principales missions du Ministère de l’administration du Territoire et de la décentralisation MATD. Leur suspension et dissolution sont prévues par les articles 28 et 29 de la loi Organique N° 91/02/CTRN portant charte des partis politiques en République de Guinée. Cette décision de suspension ou de dissolution est prononcée lorsque les partis ne respectent pas les dispositions de la charte susmentionnée.

En toute honnêteté l’évaluation des partis politiques établis en Guinée doit être une activité annuelle du MATD visant à assainir la sphère politique de tous les détritus, les partis à sac qui ont pollué cet environnement.

Cependant derrière cette évaluation se cache une manœuvre des autorités de la transition visant à mettre en garde toute entité politique qui réclamerait le retour à l’ordre constitutionnel conformément aux engagements du CNRD ou qui contesterait tout glissement du chronogramme de la transition au-delà du 31 décembre. Je pense très sincèrement que cette évaluation est une diversion visant à créer la peur. En tout cas c’est politiquement bien réfléchi, attendre les derniers mois de la fin de la transition pour publier les résultats de cette évaluation.

Aujourd’hui l’urgence devrait être le fichier électoral, l’organisation des élections générales y compris le référendum constitutionnel en vue d’un retour diligent et apaisé à l’ordre constitutionnel.

Les médias sont fermés, la société civile est dispersée et malmenée, aujourd’hui encore les partis politiques sont menacés, tous les contrepouvoirs face à la volonté de confiscation du pouvoir et le glissement du chronogramme de la transition sont dans une situation très complexe.

La démocratie chèrement acquise est en danger, il faut une opération de sauvegarde.

Alpha BAYO, acteur de la Société Civile, défenseur des droits de l’homme.

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L’entourage Toxique du Général Doumbouya, des prédateurs silencieux et tueurs de l’ombre. (Selon Alpha Bayo)

Ce sont des personnalités dangereuses avec un management très toxique.

Le Général Mamady Doumbouya avait de très bonnes intentions pour ce pays raison pour laquelle il a pris des engagements forts pour le retour à l’ordre constitutionnel. Il était le Messi de 13 millions d’âmes, toutes ethnies et religions confondues. De sorte que les gens l’appelaient affectueusement <<Doumbouchou>>. Dans certaines zones aujourd’hui hostiles à la junte militaire, les photos et les logos du CNRD étaient partout.

Cet espoir devenu illusion grâce à la toxicité d’un entourage qui a fait croire au Général qu’il peut violer ses engagements, qu’il peut fermer les médias, arrêter ou kidnapper les leaders, interdire les manifestations, brouiller les ondes, emprisonner les leaders politiques, empiéter l’exercice des libertés fondamentales, pousser certains leaders à l’exil. Pendant ce temps ils sont entrain de profiter des ressources du pays sans que personne ne lève le petit doigt. Ils voyagent et font voyager leurs familles en Europe, à Dubai ou aux USA aux frais du contribuable guinéen, au lieu d’aider le Général à concrétiser son programme pour une transition réussie et inclusive. Ils soufflent à l’oreille du Général qu’il peut bel et bien se présenter et gagner les élections devant n’importe quel candidat. Ces entourages toxiques ce sont des ministres, des directeurs nationaux et généraux, des chefs de cabinet, des secrétaires généraux des différents ministères et hauts cadres de l’administration publique qui se déploient souvent dans leurs villes d’origine pour dire à la communauté que le Général est le seul homme capable de conduire les destinées de notre pays. Ils savent qu’après le Général ils n’auront plus de place dans notre société. Ils ne disent pas la vérité au Chef, pendant ce temps les conditions de vie des millions de guinéens se dégradent et ça risque de peter un jour, c’est une bombe à retardement. Allez au marché, demandez les femmes, elles vous diront que rien ne va au pays.

Si vous vous aimez réellement le Général dites lui ceci:

– De libérer les camarades FONIKE MENGUE et Billo Bah;

– ⁠De libérer les médias;

– ⁠de ne pas être candidat aux élections présidentielles;

– ⁠De respecter le chronogramme de la transition conformément à l’accord dynamique avec la CEDEAO;

– ⁠D’arrêter le système de répression déjà mis en place pour kidnapper, enlever et parfois même tuer les personnes hostiles à la transition.

Si vous aimez le Général transmettez le ces messages.

Aujourd’hui la Guinée se trouve dans une impasse politique sans précédent, tous les signaux sont au rouge pour dire que le Général nous conduit droit dans le mur.

Au Général Doumbouya de ne pas écouter ces sirènes confiscationnistes du pouvoir qui font semblant de l’aider mais au contraire ils lui conduisent à commettre une erreur monumentale.

Les jours ou mois à venir risquent d’être très compliqués et difficiles puisque les contestations et les appels à la résistance seront lancés partout pour dire au Général qu’il doit renoncer à son projet suicidaire, c’est une mission impossible.

Nous devons commencer à identifier ces personnes, ces mouvements de jeunes et cadres propagandistes pour qu’ils assument leur responsabilité devant l’histoire de ce pays.

En tout cas nous croyons profondément à l’échec de cette aventure.

Alpha BAYO, acteur de la société Civile, défenseur des Droits de l’Homme.

Les idées développées dans cette opinion n’engagent pas la rédaction de moyaguinee.com

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100 jours de kidnapping de FONIKE et de Billo Bah, l’inquiétude grandissante des familles et des proches

Ce lundi 14 Octobre 2024 marque le centième jour de l’arrestation rocambolesque de FONIKE et de Billo Bah. Après leur arrestation, ils ont été conduits à une destination inconnue. Depuis lors personne ne pourra vous dire avec exactitude où est ce qu’ils se trouvent. Nous espérons qu’ils vivent encore et qu’ils se portent bien.

Nous nous rappelons encore le 09 juillet lorsque les éléments des forces spéciales et de la gendarmerie ont débarqué nuitamment au domicile de FONIKE MENGUÉ sis à COMMANDANYA (commune de Dixinn) pour arrêter manu militari trois activistes de la société civile dont Oumar Sylla (FONIKE MENGUE), Billo Bah et Mohamed Cissé. Quelques jours plus tard Cissé a été libéré et les deux autres sont toujours sans nouvelles.

Le 17 juillet, le procureur spécial a, dans le communiqué N 02/PG/CAC/2024, informe l’opinion nationale et internationale qu’aucun organe d’enquête n’a procédé à aucune interpellation ou arrestation de qui que ce soit, mieux qu’aucun établissement pénitentiaire du pays ne détient ces personnes faisant objet d’enlèvement, y compris le capitaine Célestin Bilivogui. Ce dernier, un an après son enlèvement son corps a été présenté à sa femme.

Les familles de FONIKE et de Billo Bah ainsi que leurs proches vivent aujourd’hui dans une inquiétude grandissante n’ayant aucune information sur la vie et la survie des disparus.

Nul doute d’affirmer que le CNRD et son Président le Général Mamady Doumbouya sont les seuls et uniques responsables de leur enlèvement et séquestration.

Tout le crime qu’ils ont commis c’est d’avoir réclamé l’ouverture des médias et l’amélioration significative des conditions de vie des guinéens notamment la desserte en électricité et la baisse des prix des denrées de premières nécessités.

La junte militaire a tout intérêt à libérer ces activistes patriotes, un impératif pour la paix et la stabilité du pays.

Les institutions internationales notamment l’ONU et les organisations de défense des Droits de l’homme, les ambassadeurs accrédités en Guinée, les organisations de la société guinéenne doivent peser de tout leur poids pour la libération sans délais de FONIKE et de Billo Bah, ainsi que tous ceux qui sont incarnés pour avoir exprimé leur opinion sur la confiscation du pouvoir et le glissement du chronogramme de la transition.

C’est le lieu et le moment d’interpeller la communauté internationale sur l’incarcération de Mamadou Ramadan et Korka Diallo, deux activistes membres de la dynamique des organisations de la société civile, condamnés à 6 mois d’emprisonnement ferme pour avoir réclamé la libération de FONIKE et de Billo Bah.

Chers camarades, où que vous soyez, quelques soient les conditions dans lesquelles vous vivez, nous partageons vos peines, nous souffrons énormément de votre absence. Au nom de cette amitié, nous vous promettons de ne jamais vous abandonner et vous oublier.

Nous espérons que vous serez libérés et que vous serez parmi nous.

Alpha BAYO, acteur de la Société civile, défenseur des droits de l’homme

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Alpha Bayo s’adresse au président Mamadi Doumbouya

À Monsieur le Président de la Transition, General Mamady Doumbouya.

Je vous écris aujourd’hui en tant simple citoyen guinéen, soucieux de la situation sociopolitique de notre pays.

Je vous espère en parfaite santé.

Le peuple de Guinée traverse l’une des périodes les plus difficiles de son existence car les conditions de vie des citoyens se dégradent significativement.

Le 05 Septembre 2021, vous avez pris des engagements forts devant le peuple, de ne pas refaire les erreurs du passé. Je souhaite que vous marquez positivement l’histoire de notre nation en respectant vos engagements. Je vous rappelle quelques-uns:

– Vous vous êtes volontairement engagé à ne pas être candidat aux élections présidentielles pendant cette transition ;

– ⁠Vous vous êtes également engagé d’organiser les élections avant le 31 Décembre 2024, que vous ne ferez pas un jour de plus au-delà de cette échéance;

– ⁠Vous avez dit qu’aucun guinéen ne mourra désormais pour avoir exprimé librement ses opinions ;

– ⁠Vous avez dit que la justice sera la boussole qui orientera chaque Guinéen pendant cette transition ;

– ⁠Vous vous êtes engagé à lutter farouchement contre la corruption et les détournements de fonds ;

– ⁠Vous vous êtes engagé à dépolitiser l’administration publique ;

Monsieur le Président, qu’en est-il de ces engagements pris ?

Monsieur le Président, ces derniers temps nous constatons avec amertume la prolifération des mouvements de soutien pour votre candidature aux prochaines élections présidentielles. Je vous invite à ne pas écouter ces entourages toxiques qui souhaitent vous conduire à commettre l’irréparable erreur. L’histoire récente nous a démontré que ce sont ces mouvements (Mouvement Dadis doit Rester, Mouvement Dadis ou la mort…) qui ont poussé le capitaine Moussa Dadis à commettre le sale boulot.

La victoire a beaucoup d’amis mais la défaite est orpheline.

Beaucoup d’erreurs gravissimes ont été commises sous votre régime, vous  pouvez rectifier le tir avant qu’il ne soit tard. Vous pouvez être comme Amadou Toumani Touré du Mali ou Jerry Rawlings du Ghana en organisant les élections libres crédibles et transparentes, passer la main à un pouvoir civil, aller renforcer vos capacités intellectuelles et revenir en tant que civil, plus fort. Les guinéens dans leur majorité écrasante vous plébisciteront dès le premier tour contre n’importe quel candidat.

Les cadres véreux, inconséquents, incompétents et corrompus qui vous poussent à commettre l’irréparable ne vous aiment pas mais ils profitent de vous pour s’enrichir. Ils savent pertinemment qu’après vous ils seront tous dans la poubelle de l’histoire. Ils sont aujourd’hui prêts à tout pour vous maintenir au pouvoir.

Monsieur le Président, je vous ouvre mon cœur pour vous faire des propositions concrètes afin de rectifier cette transition et de donner de l’espoir aux millions de nos compatriotes parmi lesquelles :

– Libération des camarades FONIKE et Billo Bah ainsi que tous ceux qui sont incarnés injustement dans les prisons;

– ⁠Relance du cadre de dialogue inclusif inter guinéen ;

– ⁠Mise en place d’un gouvernement d’union nationale ;

– ⁠Programmation des élections générales tout en respectant la charte de la transition (ni vous, ni aucun membre du gouvernement, du CNRD ou du CNT ne doit être candidat) ;

– ⁠Accélération du jugement des anciens dignitaires du régime Alpha CONDE ou à défaut leur accorder une liberté conditionnelle ;

– ⁠Remise des licences des médias et garantie du respect des libertés individuelles et collectives ;

– ⁠Garantie du retour de tous les guinéens exilés pour leur opinion ;

– ⁠Mise en place des institutions fortes issues de la nouvelle constitution qui vont résister au temps et à la tentation des hommes ;

– ⁠Enfin Monsieur le président, Libération de votre esprit de cette boulimie du pouvoir ;

Monsieur le Président, vous avez deux choix : Soit vous respectez vos engagements pour vous permettre de rentrer positivement dans l’histoire de ce pays ou soit vous vous accrochez au pouvoir à tout prix, même au prix du sang des guinéens. Entre les deux choix, je vous propose, Monsieur le Président de choisir dignement et honorablement la première option, car mon vœu le plus ardent est que vous écrivez votre nom en lettre d’or dans les annales de l’histoire de notre beau pays la République de Guinée. La deuxième et suicidaire option consistera à franchir le Rubicon ou la ligne rouge. À vous de faire un choix.

C’était votre compatriote Alpha BAYO, Acteur Indépendant de la Société Civile Guinéenne, Défenseur des droits de l’Homme.

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La dégradation actuelle sur le pont de sambayah (coyah) ne vient ni de sa réalisation, ni systématiquement des engins miniers qui y passent.

Par Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées.

Nos routes nationales en général (avec l’indicatif RN), surtout les principaux axes de celles-ci constituent de nos jours les seuls nerfs du secteur des transports des hommes et de leurs biens entre Conakry et les principales localités de notre pays. C’est pourquoi la nouvelle de la dégradation du pont sur la nationale n ⁰ 3 à Sambayah (Coyah) a laissé place à plusieurs commentaires dont les plus excessifs contre elle.

De ce qui précède, mon avis a été sollicité par plusieurs personnes et par certains médias de notre pays. Après ma visite du terrain hier dimanche 1er septembre 2024, je livre ce qui suit :

    ☆ La dégradation sur ce pont est limitée sur une partie de la dalle de compression. Elle ne serait pas alarmante, si elle avait été traitée à sa phase précoce quelques mois avant ;

    ☆ Aucun défaut structurel originel lié à la conception, ni à la construction de cet ouvrage n’explique la défectuosité apparue. Si c’était le cas, lors de la réalisation de l’actuelle route, un test de résistance aurait ordonné sa démolition et son remplacement par un autre ouvrage plus solide à sa place ;

     ☆ Les passages répétés ni des engins miniers, ni de la plupart d’autres engins lourds neufs et réglementaires ne sont les causes réelles de cette dégradation. Si c’était le cas, ce pont de 20 ans d’âge serait endommagé depuis longtemps.

QU’EST CE QUI EXPLIQUE DONC CETTE DÉFAILLANCE ACTUELLE SUR LE PONT DE SAMBAYAH À COYAH ?

Cette question m’amène avant tout à donner un bref détail sur ce type de pont entièrement en béton armé.

En effet, le pont de Sambaya est essentiellement constitué de trois parties :

     – Ses fondations : matérialisées par trois semelles n’ont aucun signe d’instabilité ;

    – Ses élévations (appuis) : composées de deux culées et d’une pile centrale sont intactes ;

    – Son tablier est composé de quatre poutres longitudinales et parallèles sur chacune de ces deux travées. L’écartement axial entre celles-ci est de 2,15 m, avec une épaisseur de 0.3 m et une hauteur à nu de 0.8 m pour chaque poutre. Elles sont toutes solides et droites.

    –  C’est sur ces poutres qu’une dalle discontinue de compression d’épaisseur globale de 0,30 m repose et qui a pour objet de permettre le passage des véhicules et les piétons. C’est une partie de cette dalle de roulement, côté Forécariah qui a été atteinte.

COMMENT EST CE QU’ON EST ARRIVÉ LÀ ET QUEL EST LE DEGRÉ DE CETTE DÉGRADATION À CE JOUR ?

À mon avis, la cause quasi certaine de ce mal serait le stationnement d’un poids lourd à cet endroit précis pour des raisons de pannes qui auraient nécessité l’utilisation d’un cric vers la zone axiale de la dalle de ce pont, côté Forécariah. En déchargeant des dizaines de tonnes provenant du camion à travers une surface de la plaque d’assise d’environ 15 cm × 15 cm de cet outil sur cette partie de la dalle de compression de ce pont. C’est en bas de cette partie de la dalle que l’effet négatif apparaît le plus. On appelle techniquement cette contrainte, le poinçonnement.

À la surface de la dalle, au départ, on a dû voir un petit trou qui a grossis au fur et à mesure de Passage des autres engins lourds, jusqu’à la rupture.

A ce stade, cette dégradation n’entame nullement la stabilité structurelle ni des appuis, ni des poutres sur lesquelles cette dalle repose, grâce à coup sûr à l’intervention rapide et efficace du service en charge de remettre cet ouvrage en bon état de fonctionnement. Pour cette atteinte, techniquement parlant, plusieurs gammes de remèdes appropriés existent.

Cependant la solution préventive contre la dégradation précoce de nos infrastructures routières demeure à la fois dans la bonne conception, la bonne exécution, l’entretien rationnelle et aussi dans l’application constante et efficiente de notre loi protection du patrimoine routier.

Ensemble, débout pour un secteur routier performant en Guinée.

(Par Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées)

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Une attaque contre la liberté de la presse en Guinée ?

Le retrait des licences d’exploitation des médias FIM FM, Hadafo Médias et Djoma Médias, ordonné par le ministère de la Communication le mercredi 22 mai 2024, a provoqué une onde de choc dans le paysage médiatique guinéen. Les autorités ont justifié cette décision par le non-respect des cahiers des charges. Toutefois, cette mesure radicale soulève des interrogations profondes sur la conformité de cette action avec les dispositions législatives guinéennes en matière de liberté de la presse et les garanties procédurales associées.

La loi guinéenne sur la liberté de la presse, promulguée en décembre 1991 et révisée par le CNT en juin 2010, établit un cadre précis pour l’implantation, le fonctionnement et le retrait des licences des médias audiovisuels. Donc la fermeture d’un média n’est pas forcément un recule démocratique, une atteinte à la liberté de la presse comme nous entendons souvent. C’est bien possible de fermer un média dans un Etat de droits. Car de même que les autorités sont soumises à la loi, les médias aussi sont régis par des principes à respecter.  Selon l’article 28 de la loi sur la liberté de la presse,les entreprises et chaînes publiques de communication audiovisuelle sont établies conformément aux dispositions de l’article 1ère, alinéa 2 de la même loi. Qui disposé : « Tout citoyen guinéen a le droit de créer, de posséder, d’exploiter une entreprise de presse, d’édition et des librairies, un organe de diffusion, d’information, d’idées et d’opinions sous réserve du respect de l’éthique et de la déontologie, de la dignité humaine et des droits de la personne, du caractère pluraliste de l’expression des courants de pensées et d’opinion.

L’exercice de cette liberté ne peut être limité que par la loi pour la sauvegarde de l’ordre public et des exigences de l’unité nationale. »

Donc c’est encore essentiel de rappeler, toute limitation à l’exercice de cette liberté ne peut être justifiée que par la loi pour la sauvegarde de l’ordre public et les exigences de l’unité nationale.

Parlant des procédures de contrôle et de sanction, l’article 39 confère à la Haute Autorité de la Communication (HAC) une autorisation de contrôle général sur les médias, tandis que le contrôle technique des installations relève des ministères en charge des télécommunications. En cas de violation des dispositions de cette loi, la HAC dispose de plusieurs mesures de sanction : l’avertissement, la mise en demeure, la suspension ou le retrait définitif des licences d’exploitation. Cependant, ces sanctions doivent être appliquées de manière transparente et équitable, en respectant les droits de défense des entités concernées.

Le législateur, sachant que la loi donne bien le droit aux autorités de fermer un média, il a été clair sur le droit au recours.

Il est crucial de rappeler que, selon l’article 41 de la même loi, les décisions de suspension ou de retrait définitif des licences sont susceptibles de recours devant la Cour suprême. Ce mécanisme de recours est fondamental pour garantir un examen impartial et protéger les droits des médias contre des décisions potentiellement arbitraires.

Vers une remise en cause de la liberté de la presse ?

Je ne saurais l’affirmer, mais il faut préciser, la suspension des licences de FIM FM, Hadafo Médias et Djoma Médias, si elle est bien fondée sur le non-respect des cahiers des charges, doit impérativement suivre les procédures légales prévues. Mais toute atteinte injustifiée ou précipitée à la liberté de la presse représente une menace directe à la démocratie et à la pluralité des opinions en Guinée.

Il est impératif que les autorités guinéennes, tout en veillant au respect des obligations légales des médias, garantissent également le respect des principes fondamentaux de la liberté de la presse. Le recours à la justice par les médias concernés est non seulement un droit, mais aussi une nécessité pour la transparence et la crédibilité du processus décisionnel. La société civile et les défenseurs des droits de l’homme doivent rester vigilants et actifs pour assurer que les décisions prises respectent scrupuleusement le cadre légal et les principes démocratiques. Mais pas la démocratie selon ce qui m’arrange, plutôt la démocratie selon les principes édictés par le législateur.

La liberté de la presse, loin d’être un simple slogan, est un pilier essentiel de toute société démocratique. La Guinée, en tant que nation aspirant à la démocratie, doit protéger ce pilier avec la plus grande rigueur et le plus grand respect des lois établies.

Abdoulaye Camara Journaliste à Bonheur FM

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Pour la paix et pour une approche consensuelle de sortie de crise, l’État doit revenir sur sa décision.

Pour la paix et pour une approche consensuelle de sortie de crise, l’État doit revenir sur sa décision.

La presse privée à un rôle prédominant dans la construction de notre démocratie et surtout dans la défense de l’aspiration légitime des masses laborieuses.

La presse, c’est aussi la liberté d’opinion et de ton pour aider les autorités à mieux déceler les tares et les défaillances dans la gestion de la chose publique afin que le bienêtre du Peuple soit toujours consacré.

Au groupe Hadafo média, Djoma media et Fim fm, victime de ce bâillonnement, je transmets toute ma solidarité et mes encouragements fraternels.

A tous mes ami(es) journalistes, avec ce coup de foudre, je pense à vos épouses et époux, à vos enfants et à vos parents qui sont sous vos toit. Votre dignité vient d’être piétinée mais le très miséricordieux ne ferme jamais toutes ses portes, puisse qu’Il vous aide, vous et vos familles respectives à surmonter cette épreuve.

Ensemble nous vaincrons.

La lutte continue jusqu’à la victoire finale.

Oyé Beavogui