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Dansa Kourouma apporte des précisions autour de la candidature des autorités de la transition

En Guinée, quelques jours après la publication de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, le président du Conseil national de la transition a animé une conférence de presse le mercredi 07 Août 2024 à Conakry pour apporter des précisions sur certaines parties du contenu dudit projet de constitution. Il s’agit notamment, de la candidature des dirigeants de la transition actuelle et des questions liées à la candidature indépendante aux différentes élections prévues dans le pays.

Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, le président du conseil national de la transition Docteur Dansa Kourouma a expliqué plusieurs points contenus dans cet avant-projet de la future constitution. A la question de savoir pourquoi aucun article de cet avant-projet n’interdit la candidature aux autorités de la transition, le président du CNT répond en ces termes.

« La constitution ne personnalise pas, elle n’individualise pas. Nulle constitution dans le monde d’un pays en transition n’a énuméré une liste de personnes qui peut ou qui ne peut pas être candidat. Ce n’est pas à la constitution de le faire, ce n’est pas son travail. C’est pourquoi, Mesdames et Messieurs de la presse, c’est donc sur la base de l’histoire de la Guinée, sur la base des bonnes pratiques constitutionnelles, et sur la base des exigences de la doctrine constitutionnelle. » a-t-il laissé entendre.

Pour Dansa Kourouma c’est n’est pas au CNT de trancher sur cette question, mais plutôt au peuple de Guinée.

A en croire docteur Dansa Kourouma, la constitution ne peut interdire aucune Guinéenne de se présenter lors des élections mais elle permet aux citoyens de s’opposer à toutes les formes de coup d’État dans le pays.

« Toutes les formes de coup d’État ont été encadrées dans la nouvelle Constitution. Donc, la candidature de Paul ou de Pierre n’est pas un moyen de prévention des coups d’État. La prévention des coups d’État, c’est la possibilité donnée aux citoyens de s’opposer à toutes formes de prise, de maintien et transmission inconstitutionnelle du pouvoir. Notre Constitution depuis son préambule jusqu’au dernier article, vous verrez à plusieurs endroits où les citoyens sont appelés à défendre la Constitution et à préserver l’ordre constitutionnel par l’exercice de tous les moyens légaux écrits dans la Constitution. » A-t-il ajouté.

La candidature indépendante, elle est conditionnée par le parrainage des électeurs et la présentation des biens de tout candidat aspirant se présenter aux élections et ses sources de revenus. A conclu docteur Dansa Kourouma.

Tenema Doumbouya pour moyaguinée.com

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30 741,69 Mds de GNF adopté pour le volet recette de la loi de finances 2024


Honorable Président du Conseil National de la Transition,
Honorables Conseillers Nationaux,
Monsieur Le Conseiller du Président de la République Chargé des relations
les institutions républicaines
Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Mesdames et Messieurs, en vos qualités, rangs, grades, tout protocole
observé ;
Le rapport, objet de la plénière de ce jour, s’inscrit dans le cadre de l’application
des dispositions de l’article 50 de la Loi Organique Relative à la Loi des Finances
(LORF).
En effet, ayant constaté des écarts notables entre les hypothèses
macroéconomiques qui ont servi à l’évaluation des recettes et dépenses de la loi
de Finances initiale 2024 et les estimations de la situation économique et
financière au premier trimestre, le Gouvernement a été amené à ajuster ses
prévisions tout en maintenant ses objectifs d’assurer la stabilité
macroéconomique.
Honorables Conseillers Nationaux,
C’est dans ce contexte que la Conférence des Présidents en date du 26 juillet 2024
a saisi la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire
en qualité de Commission de fond et les autres Commissions Permanentes du
CNT pour avis, à l’effet d’examiner le Projet de Loi de Finances Rectificative
(PLFR) 2024.
Conformément aux dispositions des articles 50, 51, 56, 57 et suivants de la Loi
Organique relative aux Lois de Finances, les travaux sur le volet recettes en
commissions et en inter-commissions se sont déroulés du 31 juillet au 5 août 2024.
Le projet a été présenté au nom du Gouvernement en séance plénière le 31 juillet
2024 par les Ministres de l’Économie et des Finances, du Plan et de la Coopération
Internationale et celui du Budget. La politique monétaire a été présentée par le
Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée.
Les grandes lignes de leurs interventions ont essentiellement porté sur :
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ü la persistance des effets de l’incendie du principal dépôt d’hydrocarbures
de Kaloum dans divers secteurs de l’économie ;
ü le démarrage effectif de la phase de construction du projet Simandou ;
ü la hausse des recettes de 799,21 Mds (+2,67%), dont 544,91 Mds des
recettes intérieures et 254,30 Mds des recettes extérieures ;
ü l’encaissement du ticket d’entrée de la société BAOWU dans le consortium
du projet Simandou pour 843,98 Mds GNF (99 millions USD) ;
ü la tendance à la hausse des volumes d’importations pour 449,15 Mds ;
ü les tendances à la baisse des prévisions de recettes de la Direction Générale
des Impôts (DGI), pour 424,71 Mds (-2,70%) par rapport aux prévisions
initiales.
ü la revue à la baisse de l’objectif de croissance de l’économie à 4,2% contre
5,4% initialement;
ü la nécessité de réduire le déficit budgétaire à 3,32% initialement prévu à
3,81% du PIB ;
ü la hausse des charges relatives aux remboursements des titres d’Etat pour
556,34 Mds;
ü le faible niveau de mobilisation des obligations du trésor et des emprunts
obligataires ;
ü la constitution des garanties à hauteur de 48 millions USD (409,22 Mds
GNF), dont 20 millions USD pour les opérations d’importation des produits
pétroliers par la SONAP et 28 millions USD pour le contrat de cession
d’énergie entre la SENELEC et l’EDG ;
ü les mouvements de crédits intervenus au cours de l’exécution du budget
initial ;
ü la prise en compte de l’appui budgétaire des partenaires techniques et
financiers, notamment de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire
International, sous forme de prêt, d’un montant total de 121,5 millions USD
(1 035,79 Mds GNF) pour l’atténuation de l’impact de l’incendie du dépôt
des hydrocarbures de Kaloum.
Au titre de la politique monétaire, il est prévu le maintien du taux directeur et
le coefficient des réserves obligatoires à 11% et 13% respectivement.
Honorables Conseillers Nationaux,
L’examen du PLFR 2024, à la suite des différentes discussions avec les partenaires
financiers, a révélé que les grands agrégats de l’équilibre budgétaire et financier
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initialement prévus dans la Loi de Finances initiale 2024 ont été modifiés en raison
des changements intervenus lors de son exécution. Il s’agit de :
ü la revue à la baisse de l’objectif de croissance de l’économie à 4,2%
contre 5,4% initialement ;
ü la nécessité de réduire le déficit budgétaire à 3,32%, initialement prévu
à 3,81% du PIB;
ü l’augmentation des recettes intérieures de 544,91 Mds ;
ü la hausse des charges relatives aux remboursements des titres d’Etat
pour 556,34 Mds;
ü le faible niveau de mobilisation des obligations du trésor et des emprunts
obligataires ;
ü la constitution d’un fonds de garanties à hauteur de 48 millions USD
(409,22 Mds GNF), dont 20 millions USD pour les opérations
d’importation des produits pétroliers par la SONAP et 28 millions USD
pour le contrat de cession d’énergie entre la SENELEC et l’EDG ;
ü la ratification des mouvements de crédits intervenus ;
ü l’appui budgétaire des partenaires techniques et financiers en vue de
l’atténuation de l’impact de l’incendie du dépôt des hydrocarbures de
Kaloum pour un montant de 121,5 millions USD soit 1 035,79 Mds
GNF.
Ainsi, les projections budgétaires révisées pour 2024 reposent sur les
principales hypothèses qui se déclinent comme suit :
ü un taux de croissance du PIB de 4,2% contre 5,4 % en LFI 2024 ;
ü un taux d’inflation (moyenne annuelle) de 10,3% contre 8, 9% en LFI
2024 ;
ü un taux de pression fiscale de 11,79% contre 13,25% en LFI 2024;
ü un taux de change de 8 525 GNF pour 1 Dollar USD contre 8 805,7
GNF;
LES RECETTES :
Les recettes révisées sont estimées à 30 741,69 Mds de GNF contre une prévision
initiale de 29 942,48 Mds de GNF soit une augmentation de 799,21 Mds de GNF
(-2,67%) et sont composées de Recettes fiscales, de Dons et des Autres recettes
se présentant ainsi qu’il suit :
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  1. Recettes fiscales
    Contre une prévision Initiale de 25 998,48 Mds, les recettes fiscales sont
    révisées à 26 396,36 Mds soit une hausse de 397,88 Mds (+1,53%),
    enregistrée au niveau des impôts sur les biens et services pour 829,83 Mds
    (+6,60%), des impôts sur le commerce extérieur et les transactions
    internationales pour 242,27 Mds (+4,46%) et des impôts sur les salaires et
    la main d’œuvre pour 198,22 Mds (+38,66%).
    A ce niveau, il faut noter que des baisses sont attendues sur autres recettes
    fiscales pour 638,97 Mds (-41,30%) les impôts sur les revenus, les
    bénéfices et gains en capital pour 183,26 Mds (-3,20%) et les impôts sur
    le patrimoine pour 50,20 Mds (-24,94%).
  2. Dons, Legs et Fonds de Concours
    Les dons, legs et fonds de concours hors ressources du BAS FCE sont
    restés à leur niveau de la LFI 2024, soit 1 088,44 Mds et ne portent que
    sur les dons projets et programmes.
  3. Autres Recettes
    Les autres recettes du budget général sont réévaluées à 1 881,02 Mds dans
    le PLFR 2024 contre 1 806,92 Mds dans la LFI 2024, soit une hausse de
    74,10 Mds. Cette hausse provient essentiellement des amendes, pénalités et
    confiscations pour 78,45 Mds, des ventes des biens et services pour 57,33
    Mds et des recettes diverses pour 29,98 Mds. Elle est atténuée par une
    diminution des recettes provenant des revenus de la propriété pour 91,66
    Mds.
    Tableau 5 : Ventilation des recettes par nature (Mds de GNF)
    Libellés
    LFI 2024
    Modif.
    PLFR
    2024
    BUDGET GENERAL
    28 893,84
    Taux
    accr.
    (%)
    Recettes fiscales
    471,99
    29 365,82
    1,63%
    Dons
    25 998,48 397,88 26 396,36 1,53%
    1 088,44 0,00 1 088,44 0,00%
    Autres recettes
    1 806,92 74,10
    1 881,02 4,10%
    5

  4. BUDGETS D’AFFECTATION
    SPECIALE (BAS)
    1 048,64
    327,23
    1 375,86
    31,21%
    FNDL/ANAFIC
    460,94 29,43
    FIM
    490,37 6,38%
    153,65 9,81
    FODECCON
    163,46 6,38%
    307,91 33,69
    FCE 126,13 254,30 380,43 201,61%
    341,60 10,94%
    BUDGET DE L’ETAT
    29 942,48
    Source : DGI/DGD/DGTCP/DGB
    799,21
    Honorables Conseillers Nationaux,
    30 741,69
    2,67%
    Les prévisions de mobilisation des recettes par les régies financières se présentent
    ainsi qu’il suit :
    Libellés
    LFI 2024 PLFR 2024 Ecarts Accr.
    %
    TOTAL
    28 727,90
    29 272,81
    DGI
    544,91
    15 750,00
    15 325,29
    1,90%
    DGD -424,71
    10 452,91
    10 902,06 -2,70%
    DGT-CP
    449,15
    4,30%
    2 524,99
    3 045,46
    520,47 20,61%
    La baisse des recettes de la DGI s’explique essentiellement par la réduction du
    niveau des Restes A Recouvrer de 950,93 Mds en LFI 2024 à 611,63 Mds en LFR
    2024, soit une baisse de 339,3 Mds.
    Quant à la Direction Générale du trésor, la hausse des prévisions s’explique par
    le paiement du ticket d’entrée de Baowu à hauteur de 800 Mds.
    Pour ce qui est de la Direction Générale des Douanes, la hausse de ses prévisions
    se justifie par l’augmentation du niveau du volume des importations.
    6

  5. Honorables Conseillers nationaux,
    Lors des travaux en commissions et en inter commissions les interrogations ont
    essentiellement porté sur les points suivants :
    ü Les déclarations sans paiement des impôts, notamment les sociétés de
    téléphonie
    ü L’impact des reformes clés sur la mobilisation des ressources ;
    ü La non-exécution au premier trimestre des appuis budgétaires du Fonds
    Commun de l’Éducation (FCE) ;
    ü le nombre exact d’emplois créés par le projet Simandou et la compagnie
    Transguinéen ;
    ü la non-atteinte des objectifs de mobilisation des recettes au 1er trimestre par
    les Impôts et le Trésor ;
    ü le niveau de mobilisation des ressources affectées au fonds de
    développement locales ;
    ü l’impact de l’augmentation du volume des importations (44%) sur le niveau
    de mobilisation des recettes douanières ;
    ü l’admission en procédure de non-valeur du stock des Restes A Recouvrer
    ;
    ü La baisse des recettes minières ;
    ü Le paiement des taxes et dividendes par le Port Autonome de Conakry
    (PAC) et l’impact des concessions ;
    ü la baisse de la taxe spécifique sur les produits pétroliers TSPP au regard de
    l’augmentation des importations ;
    ü la Taxe sur les jeux de hasard ;
    ü l’impact du démarrage du projet Simandou sur les recettes par régie ;
    ü l’implication du secteur privé dans la formalisation des entreprises ;
    ü le niveau d’apurement à date des titres d’État auprès de la BCRG ;
    ü la durée de constitution des garanties de 20 millions de dollars pour la
    SONAP et 28 millions de dollars pour la SENELEC ;
    ü les mouvements de crédits intervenus pendant cet exercice 2024 ;
    7

  6. ü la clé de répartition de l’enveloppe de 1035 Mds au titre de l’appui
    budgétaire ;
    ü la baisse de la croissance, l’augmentation de l’inflation et l’appréciation de
    la monnaie ;
    ü le financement du déficit budgétaire ;
    ü la baisse, la hausse et l’annulation constatées sur certaines lignes
    budgétaires ;
    Honorables Conseillers nationaux,
    Suite aux échanges fructueux issus des travaux d’examen du volet recettes en
    Commissions et en Inter Commissions, les réponses aux questions ont été
    minutieusement étudiées. Ces analyses ont conduit à la formulation des
    recommandations suivantes :
    1-Du Contrôle fiscal dans le secteur de la téléphonie
    L’examen du volet recettes de ce PLFR met en exergue une baisse drastique des
    taxes relatives à l’accès au réseau téléphonique, à la consommation téléphonique
    et à la redevance de la téléphonie mobile GSM pour un montant global de 448
    757 649 645 Mds. Les raisons évoquées par l’administration fiscale autour de
    cette baisse sont entre autres, le fait que les sociétés de téléphonie MTN et
    CELLCOM ont fait des déclarations sans paiement, l’arrêt de la fourniture du
    service internet en Janvier et février et la dégradation du réseau des appels
    consécutive au manque d’électricité. Le CNT estime que la TCT et les autres taxes
    indirectes étant payées par les consommateurs finaux, leur reversement à
    l’administration fiscale ne devrait pas être affecté. Dans un contexte de
    maximisation des recettes intérieures, il est inconcevable que les sociétés de
    téléphonie fassent des déclarations et décider à leur guise de payer ou pas.
    Par conséquent, le CNT recommande au Gouvernement à travers le Ministre en
    charge du Budget de diligenter le recouvrement effectif des dites créances.
    2- De la sécurisation des recettes
    Dans le souci d’améliorer le niveau de mobilisation et de sécurisation des recettes
    fiscales et douanières, Le CNT invite le Gouvernement à accélérer le processus
    de mise en œuvre de la facturation électronique par l’administration fiscale et la
    dématérialisation des paiements douaniers à l’intérieur du pays.
    8

  7. 3-De la redevabilité de l’ARPT vis-à-vis du Trésor Public
    Lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative 2023, le CNT a constaté
    la non rétrocession des redevances de régulation collectée par l’ARPT au Trésor
    public. Cette année, sur une prévision de 381 Mds du Trésor public, l’ARPT a
    émis le souhait de ne payer que 110 Mds. Sur les 110 Mds proposés par l’ARPT
    elle-même, seulement 30 mds ont été effectivement payés à date soit un taux de
    27%. Le CNT précise que la question de rétrocession des ressources collectées
    par l’ARPT revient à chaque session budgétaire. Les recommandations du
    parlement faites à cet effet sont restées vaines. L’ARPT, peu importe ses fonctions
    de régulation reste et demeure un organisme public donc obligée de respecter et
    de faire respecter les normes qui gouvernent l’orthodoxie budgétaire dans notre
    pays. Par conséquent, le CNT recommande fermement à la Direction Générale de
    l’ARPT à prendre toutes les dispositions nécessaires de s’acquitter de toutes ses
    obligations exigibles vis-à-vis du trésor public. Il invite le premier Ministre Chef
    du Gouvernement de veiller à l’application stricte de cette recommandation. Par
    ailleurs, l’ARPT étant une Autorité de régulation, il est plus que nécessaire et
    urgent d’adapter son statut à la loi 08 du 13 Mars 2023 relative au Statut Général
    des Autorités Administratives Indépendantes.
    4- Du faible paiement des dividendes par le Port Autonome de Conakry
    Le Port Autonome de Conakry, vitrine de l’économie guinéenne, société publique
    de son état peine à mobiliser des dividendes au profit du Budget national. A titre
    d’illustration, depuis sa constitution en SA en 1988, seule l’actuelle équipe
    dirigeante a réussi à payer des dividendes et cela pour seulement 1 Md de GNF
    au titre de l’exercice 2022. Le CNT l’encourage à rehausser significativement le
    niveau de mobilisation de ces dividendes.
    En revanche, si le Port Autonome ne rapporte que 1 Md par an, il y a vraiment
    lieu de s’interroger. C’est pourquoi, la Commission du Plan, des Affaires
    Financières et du Contrôle Budgétaire recommande au CNT d’instituer une
    mission d’information parlementaire à cet effet.
    5- De la pression fiscale
    Le CNT constate que depuis environ 3 ans, la pression fiscale tend à la baisse et
    oscille autour de 12% contre une moyenne sous régionale de 20%. D’ailleurs, ce
    taux est de 18,7% en 2021 pour le Sénégal et de 19,3% pour le Mali. Notre pays
    9

  8. ne pourra faire face à ses objectifs de développement que si et seulement si son
    administration fiscale maximise ses recettes intérieures.
    Le CNT recommande par conséquent au Gouvernement à travers le Ministre en
    charge du Budget d’envisager les réformes nécessaires en vue de l’élargissement
    de l’assiette fiscale, de la mobilisation et de la sécurisation des recettes.
    6- De la taxe liée à l’exportation de l’or artisanal
    L’examen de ce PLFR en commission a mis en lumière un faible niveau de
    mobilisation de la taxe liée à l’exportation de l’or artisanal. Cette taxe est à 50
    dollars le kilogramme contre 4038 dollars (5%) le kilogramme pour l’or
    industriel. Il en ressort que la taxe liée à l’exportation de l’or artisanal est dévaluée
    de 8000% (soit 80 fois) par rapport à l’exportation de l’or industriel. Etant donné
    que 70% des exportations concerne l’or artisanal, il en résulte donc qu’elles sont
    80 fois moins taxées que l’or industriel. Le CNT estime qu’il est paradoxal qu’au
    moment où des efforts considérables sont fournis pour maximiser les recettes
    fiscales et formaliser le secteur, qu’au lieu de fixer des taxes prédatrices pour
    décourager les pratiquants et les contraindre soit à se formaliser ou à migrer vers
    l’Agriculture, que l’administration fiscale fixe des taux aussi dérisoires pour les
    pratiquants artisanaux. Seulement 0,06% par kilogramme contre 5% pour les
    industriels. Par ailleurs, Ce taux de 0,06% pour l’or artisanal est de 3% au Mali,
    en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso par exemple. Autrement dit, pour 1
    kilogramme d’or artisanal exporté, le trésor public malien encaisse 22 245 600
    GNF. Pour la même quantité, le trésor public guinéen n’encaisse que 460 000
    GNF soit 48 fois moins.
    Au regard de cette réalité, tenant compte de la nécessité de soutenir la monnaie
    nationale et vu le caractère épuisable et non renouvelable dudit minerais, le CNT
    recommande à l’administration douanière de porter la taxe liée à l’exportation de
    l’or artisanal à 1% de la valeur au moins soit 806 USD/kg.
    Par ailleurs, il invite le Gouvernement à prendre des mesures sévères contre la
    sortie frauduleuse des métaux précieux qui est l’une des causes principales de la
    déperdition des ressources.
    7-Du Patrimoine bâti
    L’examen de ce PLFR met en évidence une nouvelle fois que malgré la revue à la
    hausse des loyers, le patrimoine bâti public en charge de la collecte de ces recettes
    10

  9. locatives, en dehors des précomptes des loyers, ne verse toujours aucun franc dans
    le compte unique du trésor. Le CNT continue de s’interroger sur son statut actuel
    qui n’est ni EPA ni SA encore moins une AAI et déplore que les ressources de
    l’État collectées ne soient pas reversées dans le Compte Unique du Trésor en
    violation flagrante des dispositions en la matière. Par conséquent, il invite
    vivement le Gouvernement à revoir cet état de fait qui ne concerne pas que le
    patrimoine bâti public.
    8- Du soutien à la culture
    Dans le cadre du soutien à la culture, le CNT recommande l’accélération du
    processus de digitalisation du paiement des taxes au titre de la copie privée.
    9- De l’institution d’un service de Passeport express
    Les informations dont dispose le parlement mettent en évidence une corruption et
    une spéculation récurrentes dans la confection et le délai de délivrance des
    passeports.
    Contrairement aux tarifs officiels de 500 000 GNF et de 1 000 000 GNF
    respectivement au titre du passeport de 5 et de 10 ans pour un délai de 3 semaines,
    certains citoyens payent officieusement des montants plus onéreux en vue de
    réduire le délai d’obtention.
    Pour pallier ces pratiques et dans le souci de satisfaire les guinéens résidents en
    Guinée ou établis à l’étranger, le CNT recommande au Gouvernement de lutter
    farouchement contre ces pratiques frauduleuses et à veiller au respect scrupuleux
    des délais de délivrance requis. Par ailleurs, dans le but d’améliorer les recettes,
    de désengorger les centres de délivrance et de répondre aux besoins d’urgence, le
    CNT invite le Gouvernement à envisager l’institution d’un service de confection
    rapide pour un passeport de type « express ». Ce passeport express aura
    l’avantage d’être produit en un temps record de 48h à un prix relativement plus
    élevé que l’existant. Cette nouvelle démarche vise à capter entre autres des
    ressources supplémentaires et à réguler les affluences dans les centres
    d’établissement des passeports tout en améliorant de façon significative le service
    aux citoyens.
    11

  10. 10- De la contravention policière liée au mauvais stationnement
    Les contraventions policières liées au mauvais stationnement des véhicules ne
    sont pas reversées au Trésor. Pire, ni le Trésor, ni le ministère de la Sécurité encore
    moins le Gouvernorat de la ville de Conakry n’a connaissance de la destination
    de ces recettes.
    La Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire invite
    à nouveau le CNT à organiser une séance d’inter commissions sur cette
    problématique avec les Ministres de l’Administration du Territoire et de la
    Sécurité, la Gouverneure de la Ville de Conakry et le Directeur Général du Trésor
    avant la LFI 2025.
    11- De la digitalisation des régies
    Dans un monde économique qui se digitalise de plus en plus, le CNT invite le
    Gouvernement à accélérer le processus de digitalisation en cours des régies
    financières sur toute l’étendue du territoire en vue d’optimiser leur capacité de
    mobilisation et de sécurisation des recettes.
    12- De la restructuration d’EDG
    Nul besoin de démontrer que l’impact budgétaire des allocations des subventions
    allouées à EDG sur notre budget est considérable. EDG à elle seule à toujours
    consommé ces dernières années plus de la moitié des recettes minières. A cela
    s’ajoutent les créances fiscales de l’État qu’elle peine à honorer. A titre
    d’exemple, son stock des Restes A Recouvrer (RAR) est de 1279, 44 Mds vis-à
    vis de l’administration des impôts et de 75,16 Mds au compte de la Direction
    Générale des Douanes, soit un stock cumulé de 1354,6 Mds. Il en ressort donc
    qu’EDG n’impacte pas le budget qu’à travers les subventions dont elle bénéficie
    évaluées à date à 2844, 93 Mds. L’impact budgétaire de cette société est donc
    évalué à date à 4199, 5 Mds. Considérant que toutes les recettes minières projetées
    dans ce projet de LFR est de 4249,8 Mds il va s’en dire que EDG à elle seule
    consomme 99%. Ce qui revient à dire que presque toutes les mines du pays ne
    servent qu’à EDG.
    Pour le CNT, étant donné que les mines représentent plus de 90% de nos
    exportations, leurs ressources ne devraient pas servir qu’à subventionner un
    secteur déjà financé par plus de 35% des dettes extérieures contractées. Il estime
    plutôt que ces ressources déjà dérisoires à cause des exonérations minières et la
    12

  11. non transformation des matières premières sur place, auraient dû servir non
    seulement à construire des infrastructures de base (écoles, hôpitaux, routes…)
    mais aussi et surtout à diversifier notre économie.
    Par conséquent, le CNT interpelle le Gouvernement sur la nécessité d’une
    reforme profonde d’EDG. Il martèle que sans cette réforme, le caractère
    budgétivore d’EDG avec son cortège de troubles sociaux récurrents ne changera
    point.
    13- De l’impact du projet Simandou sur le PLFR
    L’examen du document soumis à notre appréciation ressort à date les impacts
    suivants par régie : – Impôt : 108,21 Mds – Douanes : 91,21 Mds – Trésor : 843,98 Mds
    Soit une enveloppe cumulée de 1043,4 Mds.
    Ce niveau de recettes s’explique essentiellement par le fait que le projet, dans
    sa phase d’installation, est exonéré de la grande majorité des prélèvements
    fiscaux. Vu le niveau insuffisant de ces recettes collectées et en tenant compte
    des besoins croissants d’investissements publics pendant cette phase
    d’installation, le CNT interpelle le Gouvernement sur la nécessité absolue de
    veiller au respect strict et à l’application effective de la loi L/2022/0010/CNT
    du 22 décembre 2022 portant contenu local. Cela permettra de compenser dans
    une certaine mesure, le manque à gagner dû aux exonérations fiscales et de
    faire en sorte que le projet contribue au développement de l’économie
    nationale et à l’amélioration des conditions de vie des populations locales.
    14- De la taxe sur la promotion touristique
    Les dispositions en vigueur sur la taxe de promotion touristique fixent à 10 000
    GNF par personne et par nuitée, quel que soit le standing de l’établissement
    hôtelier. A titre d’exemple, un hôtel dont la nuitée coûte 300 000 GNF paye le
    même montant de 10 000 GNF qu’un autre dont la nuitée coute 2 000 000 GNF.
    Aussi, l’Office National du Tourisme ne dispose à date d’aucun mécanisme
    permettant de contrôler le nombre des entrées dans les hôtels et autres
    établissements touristiques.
    13

  12. Au regard de cette disparité et dans l’optique d’améliorer la mobilisation des
    recettes dans ce secteur, le CNT recommande l’organisation d’une rencontre entre
    l’Office National du Tourisme, la Direction Nationale des Impôts, La Direction
    Générale du Trésor, la Direction Générale du Patrimoine de l’Etat et des
    Investissements Privés et les Commissions permanentes du CNT en charge des
    Finances et du Tourisme.
    15- De la mobilisation des recettes par le Ministère du transport
    Dans le cadre de l’amélioration de la mobilisation des recettes au niveau du
    département des transports, à l’instar de la ligne maritime Conakry-Freetown, le
    CNT invite le Gouvernement à envisager à travers des partenariats public-privé
    l’ouverture d’autres lignes maritime comme Conakry-Dakar, Conakry-Bissau etc.
    16- De la mobilisation des recettes
    Pour maximiser les recettes de l’État, le CNT invite le Gouvernement à
    redynamiser la Task Force Mines revenue et tous les autres cadres de concertation
    pour les secteurs pourvoyeurs de recettes.
    Honorables Conseillers Nationaux,
    Nous ne saurons terminer ce rapport sans remercier chaleureusement les Ministres
    et leurs cadres pour leur disponibilité et la qualité des réponses fournies lors des
    débats en commissions et en inter-commissions. C’est aussi le lieu de remercier
    le Bureau du CNT à travers son Président Dr Dansa Kourouma pour son
    accompagnement, vous les Conseillers Nationaux ainsi que le personnel
    parlementaire pour les différents apports lors de cet examen.
    Honorables Conseillers Nationaux,
    Après avoir examiné minutieusement le contenu du projet de loi de finances
    Rectificative 2024 dans son volet recettes et tenant compte des réponses apportées
    par les Ministres et leurs cadres, les membres de la Commission du Plan, des
    Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire adhèrent à l’unanimité au présent
    rapport et souhaite qu’il emporte votre adhésion.
    14

  13. Monsieur le Président du CNT, telle est la substance du présent rapport que la
    Commission a l’honneur de soumettre à la haute appréciation de la plénière.
    Je vous remercie
    La Commission
    15
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La réaction croisée des acteurs socio-politiques sur l’avant-projet de la nouvelle constitution

Présentation de l’avant-projet de la nouvelle constitution

Les acteurs sociopolitiques ont réagi après la présentation de l’avant-projet de la nouvelle constitution ce lundi par le Conseil National de la Transition. Si certains expriment leurs désaccords par rapport à la limitation d’âge des candidats à l’élection pour la magistrature suprême du pays et du mandat présidentiel, d’autres, par contre, apprécient la création d’un sénat au sein de l’assemblée nationale.

Les réactions ne se sont pas faites attendre après la présentation de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Pour le président du parti FIDEL, la limitation du mandat présidentiel est contraire au principe démocratique. Mohamed Lamine Kaba. 

« Si le peuple réclame il faut qu’il soit là mais quand on dit que vous faites deux mandats dans votre vie vous ne pouvez plus revenir, même si le peuple vous réclame, je crois que c’est une dictature aussi des législateurs.  C’est une dictature qui ne rime pas avec les principes démocratiques il faut laisser le choix au peuple de reconduire le bon dirigeant » affirme Mohamed Lamine Kaba président du parti FIDEL.

Le vice-président de l’Alliance Nationale pour le Changement, lui aussi, est contre la limitation d’âge à l’élection présidentielle. Sory Camara estime que cela devrait être faite par une commission chargée de valider les candidatures.

«  Âgé oui mais à mon sens on ne doit pas vérole âgé pourquoi parce que quand tu es candidats y’a tout une commission qui est là pour vérifier si tu es apte à diriger le pays. Donc c’est cette commission là seulement qui peut aujourd’hui invalider quelqu’un mais à dire de vérole âgé non, L’ANC et le PEDN ne sont pas pour. » lance Le vice-président de l’Alliance Nationale pour le Changement Sory Camara

Par contre, le secrétaire général du CNOSC apprécie la création d’une nouvelle chambre au sein de l’assemblée nationale. Gabriel Kamano.

« Les grandes lignes qui ont été annoncé, c’est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple.  Le sénat je pense bien que la configuration de notre société répond à ses mécanismes que le CNT a mis en place par ce qu’il faut donner la possibilité à des organes au niveau du parlement de collaborer directement avec le président dans le cadre de certaines fonctions qui ont été cités comme fonction du sénat. » indique Gabriel Kamano secrétaire général du CNOSC

Il faut préciser qu’après cette présentation, le texte sera remis au président de la transition pour approbation avant d’être soumis à un référendum prévu à la fin de l’année.

Thierno Djibaye Sow pour moyaguinée.com

DISCOURS-29-Juillet-2024.pdf_20240729_193815_0000-1

L’avant projet de la nouvelle constitution présenté aux Guinéens.

En Guinée, l’avant projet de la nouvelle constitution a été présenté ce lundi 29 juillet 2024 aux partis politiques, les ambassadeurs accrédité, les autorités de la transition et plusieurs autres acteurs sociopolitique du pays. Ils sont nombreux ces ministres ambassadeurs et acteurs sociaux politiques du pays à prendre part a la présentation de cet avant projet de la future constitution Guinéenne.
Voici le discours intégral du président du Conseil National de la Transition Guinéenne Docteur Dans Kourouma.👇🏿

  • Mesdames et Messieurs- Les Membres du Comité National du Rassemblement pour le
    Développement (CNRD) ;- Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;- Les Présidents des Institutions Républicaines ;- Le Cabinet du Président de la République ;- Les Membres du Gouvernement ; – Le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée ; – Le Chef d’Etat-Major Général des Armées ;- Le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale ;- Les Chefs d’Etats-Majors des Armées de Terre, de l’Air et de Mer ;- Les Chefs des Missions Diplomatiques, Consulaires et Organisa
    tions Internationales accrédités en République de Guinée ;- Les Directeurs Généraux de la Police Nationale, de la Protection
    Civile, des Douanes et du Corps des Conservateurs de la Nature ;- Les Représentants des deux Confessions religieuses musulmane
    et chrétienne ; – Madame la Gouverneure de la ville de Conakry ;- Le Représentant de la Confédération Générale des Entreprises ;- Les Présidents des Chambres Consulaires ;- Les Présidents des Délégations Spéciales des communes de
    Conakry ; – Le Secrétaire Exécutif de l’Agence Nationale de Lutte Contre la
    Corruption et de la Promotion de la Bonne Gouvernance ; – Les Représentants des Coordinations Régionales ;- Le Représentant du Conseil National des Jeunes de Guinée ; – Les Représentants des Partis politiques ;- Les Représentants des Centrales syndicales ;- Les Anciens membres du CTRN et du CNT de 2010 ;- Les Représentants des Organisations de Défense des Droits de
    l’Homme ; – Les Représentants des Ordres Socio-professionnels ; – Les Représentants des Organisations de la Société civile et de la
    Presse publique et privée ; – Chers collègues honorables Conseillers nationaux ;- Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, tout protocole observé ;
    Aujourd’hui, nous sommes réunis ici, dans cet hémicycle historique
    du Palais du peuple, en une occasion historique, une étape
    cruciale d’un parcours historique et exaltant, tissé de patriotisme,
    de conscience et d’abnégation. Cette date du 29 juillet 2024 s’inscrit
    dans l’Histoire de notre pays comme une autre page noble, digne
    d’intérêt et de sens.
    En effet, après trente long mois d’attente et de patience, le peuple
    résilient de Guinée va enfin découvrir la mouture de sa nouvelle
    Constitution.
    Le Conseil National de la Transition se fait le grand honneur de
    présenter aujourd’hui l’avant-projet de la Nouvelle Constitution de
    la Guinée refondée. Ce texte est la nouvelle Charte Républicaine qui
    devra désormais régir notre cher pays, les années à venir.
    Dans le souci ardent de l’inclusivité nationale, le CNT a ouvert et
    entretenu, tout le long du processus d’élaboration de ce document
    historique, un dialogue ouvert et permanent avec toutes les
    composantes de la nation. Ce sera donc dans le même souci
    d’inclusivité que nous allons le soumettre, à partir d’aujourd’hui,
    aux différentes franges ou entités de notre pays, pour un débat
    citoyen. L’objectif final de cet exercice étant de parvenir à une
    proposition de Constitution qui requiert le consensus national, avant
    de la soumettre au référendum du Peuple souverain de Guinée.
    C’est une autre occasion solennelle de reconnaissance envers vous,
    chers honorables conseillers nationaux, pour votre dévouement à
    la nation, votre conviction inébranlable démontrée à l’occasion de
    débats riches, intenses et instructifs qui ont abouti, le jeudi
    dernier, 25 juillet 2024, à l’adoption en plénière de cet avant-projet de
    Constitution.
    C’est cette énergie positive et parfois électrique que vous dégagez
    qui me motive dans ce travail oh combien difficile, mais richement
    exaltant.
    Ces jours de plénière à huis clos auront été instructifs à maints
    égards. Elles ont conclu à une large approbation d’un avant-projet
    de texte constitutionnel qui soit dit en passant- n’est pas unanime,
    mais il reflète notre volonté commune de mériter de la confiance de
    Son Excellence, Monsieur le Président de la République, le Général
    de corps d’armée Mamadi Doumbouya, de nos mandants et de
    l’ensemble de nos concitoyens des quatre coins de la Guinée et de la
    diaspora.
    Distingués invités ;
    Mesdames et mesdames ;
    La période de transition constitutionnelle, qui a été ouverte le 05
    septembre 2021, poursuit l’objectif de faire émerger un nouveau
    paysage institutionnel, consécutif au contexte où la constitution
    en vigueur au 05 septembre 2021 a été abrogée. Abrogation qui a
    induit la dissolution des institutions de l’Etat et subséquemment, pour
    assurer la continuité de l’État, a créé des institutions de la transition,
    encadrées par la Charte de la Transition.
    C’est dans ce sillage que se situe le Conseil National de la Transition
    [CNT], organe qui incarne le pouvoir législatif pendant la transition,
    afin que des normes alternatives fassent leur irruption pour
    l’encadrement des institutions transitionnelles et dans l’objectif de
    reconfiguration du paysage institutionnel.
    L’existence de la Charte de la transition suppose que l’Etat guinéen
    n’est pas, dans la période de transition, sous un régime
    constitutionnel ordinaire, mais plutôt sous régime de transition
    constitutionnelle. Ainsi, le CNT désigne, ce que la littérature
    constitutionnelle appelle « une institution représentative et
    délibérative ». En effet, le CNT est véritablement une institution
    représentative de par la diversité de sa composition et une
    institution délibérative au regard des règles et de son mode de
    fonctionnement fixé par la Charte de la transition et son règlement
    intérieur.
    Distingués invités, mesdames et messieurs ;
    Après moult insinuations, supputations et préjugés voici donc, le
    jour tant attendu ! Nous nous apprêtons à mettre à la disposition du
    peuple de Guinée, le travail le plus attendu de notre institution : le
    projet de Nouvelle Constitution !
    Ce texte est-il une nouvelle Constitution ?
    Si oui, d’où tire-t-elle son originalité ?
    Quelle est la pensée constitutionnelle qui la sous-tend ?
    En répondant à ces quelques interrogations qui nous semblent fon
    dées d’intérêt et digne de pertinence, le cheminement logique est
    édifiant.
    Honorables Conseillers nationaux
    POURQUOI UNE NOUVELLE CONSTITUTION ?
    Les raisons d’une mutation constitutionnelle sont nombreuses et se
    concrétisent par la recherche d’une meilleure gouvernance, d’une
    plus grande égalité, d’une meilleure administration de la justice,
    d’une alternance démocratique périodique et régulière, basée
    sur une transparence de plus en plus étendue des processus
    décisionnels et électoraux.
    En effet, une Constitution est l’acte juridique fondateur d’un Etat,
    réunissant l’ensemble des règles qui déterminent l’organisation
    d’un État et des grands principes qui le structurent. Tous les États du
    monde ont une constitution, qu’elle soit écrite ou non.
    Les constitutions guinéennes successives ont engendré, par leur
    présidentialisme renforcé à l’excès, époque après époque, de
    nouvelles formes d’instabilité politique et de dysfonctionnement
    des institutions ou organes de l’Etat, auxquels il faut remédier, en
    substituant au présidentialisme hégémonique, pratiqué en
    République de Guinée, un authentique régime présidentiel,
    répondant aux spécificités de la vie politique guinéenne, marquant
    un progrès par rapport à la situation antérieure et garantissant la
    paix civile, la juste répartition des pouvoirs et le respect des valeurs
    qui nous rassemblent et nous ressemblent.
    Dans ce contexte, l’objectif de la réforme constitutionnelle est, à la
    fois, d’assurer la pérennité desdites institutions et de revaloriser les
    fonctions de la représentation parlementaire, tout en assurant un
    meilleur équilibre des pouvoirs séparés.
    Alors, lorsque l’ordre constitutionnel se révèle oppressant, le
    changement de constitution, qui signifie concevoir, rédiger et
    adopter une nouvelle loi fondamentale, devient impératif.
    Il est à retenir qu’avant de changer de constitution, en réalité de
    modifier une ou des dispositions, mais pas toutes les dispositions,
    le constituant doit savoir pour quel objectif ou quelle perspective
    ou quoi faire ou encore pourquoi il faut modifier ou amender, sans
    porter atteinte à la permanence constitutionnelle.
    Également, le constituant, qu’il soit originaire ou dérivé, ne doit pas
    se rattacher à des modèles abstraits de constitution présidentialiste
    ou de constitution parlementariste. Il doit rechercher les modèles
    qui expriment, encadrent et perpétuent, comme il convient,
    l’identité constitutionnelle du Peuple souverain. Celle-ci s’entend
    de l’ensemble des normes et principes fondamentaux, qui lient
    indissolublement les membres d’un Etat et, en vertu desquels,
    certaines règles et valeurs ne peuvent pas être modifiées. Le rôle de
    telles règles et valeurs fondamentales, à l’égard de l’ordre juridique,
    est bien entendu d’en légitimer le fondement et d’en structurer la
    continuité et la stabilité.
    Ce travail est le fruit d’un long processus de consultation, de
    dialogue et d’autocritique de la logique et de la pensée constitution
    nelle guinéenne de l’indépendance à nos jours.
    Dans une démarche inclusive, participative et décomplexée le CNT a
    parcouru plusieurs étapes :
    1) Des consultations populaires dans les 33 préfectures et communes
    de Conakry ;
    2) Des voyages d’études au Rwanda, au Benin et au Ghana ;
    3) Le Symposium sur le constitutionnalisme qui a mobilisé une
    dizaine d’experts africains et une centaine d’experts guinéens;
    4) Le Débat d’orientation constitutionnelle : dialogue entre le Consti
    tuant et toutes les parties prenantes des forces vives de la nation ;
    5) La mise en ligne d’une plateforme de consultation virtuelle des
    guinéens de l’extérieur ;
    6) L’élaboration des lignes directrices consolidées à partir du rapport
    des débats précités ;
    7) La mise en place de la commission ad’ hoc constitutionnelle ;
    8) L’élaboration d’un « draft zéro » à partir des lignes directrices
    validées par la Conférence des Présidents ;
    9) L’examen du texte « draft zéro » par les 8 commissions perma
    nentes du CNT : avant-projet convenu après discussions en commis
    sions ;
    10) L’examen de l’avant-projet par des constitutionnalistes nationaux
    et des professeurs de droit issus des universités guinéennes;
    11) L’examen, discussion et adoption de l’avant-projet en plénière du
    CNT ; et
    12) Présentation officielle du Rapport de l’avant-projet au peuple
    de Guinée à l’occasion de la plénière spéciale qui nous réunit ici
    aujourd’hui ;
    Après cette plénière d’aujourd’hui, d’autres étapes importantes
    suivront :- Dialogue thématique avec les acteurs de la vie nationale ;- Vulgarisation du texte par tous les canaux de communication ; – Transmission du document au Président de la République pour
    avis ;- Adoption, si deuxième lecture requises ; – Avis de la Cour suprême ;- Publication au Journal Officiel de la République ;- Soumission du projet au peuple par referendum.
    D’où la Constitution tire-t-elle son originalité ?
    Certainement de l’audace dans l’innovation. En effet, par la
    capacité de nos collègues de la commission ad ’hoc et constitu
    tionnelle à repousser les limites, à prendre des risques calculés et
    à explorer de nouvelles pensées constitutionnelles avec courage
    et détermination. Cette approche proactive est essentielle pour
    transformer les institutions, résoudre des problèmes politiques
    complexes et rectifier les processus politiques moribonds.
    L’audace en innovation se traduit autrement par la collaboration
    interdisciplinaire, en osant sortir des sentiers battus, mais aussi
    en créant des solutions totalement nouvelles qui répondent aux
    besoins futurs de la société démocratique dont nous rêvons.
    Revoir la pensée constitutionnelle guinéenne implique d’examiner
    l’évolution de ses constitutions, les principes fondamentaux qui les
    sous-tendent, ainsi que les contextes historiques et politiques ayant
    influencé leur développement :
    C’est le lieu de poser le bicéphalisme du pouvoir exécutif proportion
    nellement mis en relief avec un bicaméralisme parlementaire. – L’originalité consiste à sortir du pouvoir hégémonique induit
    insidieusement par un présidentialisme renforcé et la suprématie
    constitutionnelle de l’Exécutif au détriment des autres pouvoirs
    régaliens : c’est pourquoi nous avons opté pour un encadrement des
    pouvoirs et attributions du Président de la République au sein du
    pouvoir exécutif mais aussi de ses relations avec le pouvoir législatif
    et judiciaire ;
  • Elle consiste par ailleurs à renforcer l’indépendance du pouvoir
    judiciaire, des cours et tribunaux et des magistrats : c’est ainsi
    que nous avons revu la composition du Conseil Supérieur de la
    Magistrature et limité l’influence du ministre de la justice ;- Elle consiste enfin à réorganiser l’espace partisan en instaurant la
    candidature indépendante aux élections nationales à l’exception de
    la proportionnelle. Ce choix voulu par la majorité de nos concitoyens,
    les placent au centre de la vie politique tout en rabotant l’hyper
    hégémonie des partis politiques et des mouvements politiques.
    Distingués invités ;
    Mesdames et messieurs ;
    Vous convenez avec moi, qu’il est de la substance même de la
    démocratie représentative que les opinions, même les plus
    distantes s’affrontent, qu’elles s’exercent par le suffrage transparent
    et par un mécanisme intègre pour orienter l’action publique, la
    législation et la réglementation. La science, la doctrine et les bonnes
    pratiques constitutionnelles à travers les époques et les circons
    tances commandent que les pouvoirs publics souverains Exécutif,
    Législatif et Judiciaire soient distinctement équilibrés et fortement
    robustes pour pouvoir supporter l’Etat et résister aux séismes des
    contradictions et revendications. Ceci pour que, par-dessus les
    contingences politiques pures, socio-identitaires et économiques un
    arbitrage équitable fasse valoir dans la continuité la préservation des
    intérêts nationaux les plus pertinents par le moyen d’arrangements
    institutionnels encadrés par la loi.
    La Guinée, notre patrimoine commun et intemporel a au fil des
    époques et des péripéties politiques, a fini par normaliser un autre
    pouvoir, certes pas souverain, mais légitime : les coordinations
    régionales. Que ferons-nous d’elles dans le contexte actuel?
    C’est une évidence du point de vue doctrinaire que le vote des lois
    et le contrôle de l’action publique soient exercés par une assemblée
    représentative des intérêts politiques et issue du suffrage universel.
    Cependant des expériences de plusieurs pays et époques convergent
    sur la nécessité d’une navette institutionnelle entre cette chambre
    représentative du peuple et une autre constituée d’une manière
    différente, mais fortement au parfum des intérêts territoriaux et des
    aspirations locales.
    C’est pourquoi cet équilibre entre les intérêts nationaux incarnés
    par la chambre des députés et celle des collectivités locales nous
    a orientés vers un bicaméralisme guinéen, pour panser dans la
    complémentarité le sentiment de culpabilisation à outrance des
    partis politiques par la société guinéenne. Si l’espace partisan est
    connoté ETHNIE, REGION, RELIGION et CULTURE assumons le avec
    audace et trouvons des mécanismes d’encadrement pour éviter le
    sentiment de désamour politique. Si nous continuons à nous rejeter
    les responsabilités, ce sentiment est susceptible de tuer notre jeune
    démocratie à petit feu.
    Enrichis par l’histoire politique et des dysfonctionnements
    institutionnels des 30 dernières années : les régions, les collectivités
    locales et les intellectuels les plus représentatifs font leur entrée
    au Parlement par la porte appropriée pour représenter les intérêts
    nationaux issus de l’addition des intérêts locaux de l’ensemble
    collectivités, mais aussi des aspirations les plus profondes incarnées
    par les notabilités et personnes ressources d’une certaine envergure
    intellectuelle et surtout dont les acquis conquis au fil des ans dans
    les entrailles de la société guinéenne, donnent à cette couche le
    capital moral et éthique requis pour représenter dignement nos
    régions et nos collectivités au sein de la chambre haute du
    Parlement.
    Bien méritée, cette chambre dont les contours sont dessinés par
    la nécessaire obligation de trouver des solutions guinéennes à
    l’épineuse question de l’ethnicité, qui pourtant aurait dû être un
    atout si elle n’avait été impunément galvaudé par le comportement
    déloyal d’une certaine élite envers la Nation.
    Cette Nation guinéenne à quadripartition géopolitique très sensible,
    mérite d’être intégrée dans les fondamentaux juridiques et
    institutionnels, comme gage d’une stabilité socio-politique et
    économique durable.
    Une première, il faut aller lentement pour ne pas que l’impasse
    politique gangrène en blocage institutionnel. Une navette imparfaite
    entre les deux chambres pour éviter les longues paralysies de l’Etat.
    Fortement sollicitée lors des différentes consultations populaires,
    l’instauration de la candidature indépendante ou citoyenne à toutes
    les élections de la base au sommet et son encadrement par un
    système de parrainage des électeurs ou des élus est une autre
    manière d’oxygéner la vie politique nationale.
    Ensemble par nécessité d’efficacité et d’efficience, nous avons
    procédé à une Rectification de nombreuses institutions, sans
    pour autant dénaturer leur rôle dans l’authenticité démocratique
    universelle. Certaines ont été requalifiées sans dénaturer leur
    essence démocratique.
    La Commission nationale pour le développement, a été pensée
    comme une recette pour soigner l’éternelle problématique de la
    mise en cohérence de l’action économique aux réalités régionales.
    Surtout la nécessaire redistribution des richesses nationales afin
    qu’elles profitent à toutes les couches de la population dans un
    esprit d’équité inter générationnelle. Cette institution technico
    stratégique de l’Etat au secours des pouvoirs législatifs et Exécutifs
    sera constituée de hauts cadres les plus méritants et surtout qui ont
    fait leur preuve dans la super techno structure de l’Etat, du monde
    académique, du secteur privé national et de la Société civile. Des
    profils comme anciens ministres du plan, des finances, anciens
    PM, anciens Recteurs, etc, qui ont accompli des actes méritoires et
    ont pu garder leur intégrité, trouveront des points de chute, pour
    qu’aucun guinéen ne soit dédaigné à cause de sa neutralité ou de sa
    rectitude professionnelle ou sociale.
    Le fondamental concept de la Gouvernance, a aussi fait l’objet d’une
    EXEGESE attentionnée afin de l’aligner sur les réalités sociétales
    de la Guinée. Les dimensions Santé et éducation sont redéfinies,
    hiérarchisées et mis en emphase avec les priorités de l’Etat, dans les
    choix politiques.
    Le Repositionnement de l’éducation civique comme la colonne
    vertébrale de la démocratie et vectrice de développement durable.
    La prescription de l’impériosité de la mise en synchronisation des
    principes démocratiques universels avec nos valeurs culturelles
    guinéennes. Pour le faire la commission nationale de l’éducation
    civique et des droits de l’homme a été conçue pour contribuer à
    cette finalité.
    Le principe de séparation des pouvoirs fondamentalement pris en
    compte, a été nuancé par des mécanismes solides de collaboration
    entre les pouvoirs : avis du sénat requis pour toutes nominations aux
    hautes fonctions de l’Etat, prescription du dialogue institutionnel
    annuel : discours sur l’état de la nation et conférence des
    institutions et des élus locaux entre le PRG et les membres des
    institutions constitutionnelles et des élus locaux.
    Cette conférence nationale quasi souveraine est spécifique, de par
    son annualité, son caractère institutionnel et son mode d’action
    proactive dans la prévention et la gestion des crises super
    structurelles de quelque nature que ce soit.
    Les anciens présidents et leurs conjoints, les anciens premiers
    ministres et d’autres hauts responsables qui ont servi la nation à
    différents niveaux et qui par humilité ont décidé d’adopter la posture
    exemplaire de neutralité politique, bénéficient dans les contours
    dessinés par une loi organique d’un statut particulier avec des
    avantages inhérents à cette posture républicaine.
    Honorables conseillers nationaux
    Chers invités ;
    Certes notre peuple est d’une résilience inégalable, puisque les
    longues et difficiles épreuves que son élite lui a fait subir toutes
    ces années passées, ont sans doute mis en cause les institutions.
    Les institutions, bien taillées et embellies par des textes juridiques
    bien attirant et étincelant, nombreuses d’entre elles dès leur
    naissance portent des malformations congénitales qui empêchent
    leur bon fonctionnement. Si elles naissent indemnes de toutes
    malformations, elles sont attaquées dans leur structure par les virus
    de la haine ethnique ou fracassées du fait de terribles atteintes de
    leur intégrité physique ou morale du fait des déchirures infligées à
    notre société par ses dirigeants. L’espace partisan est la substance
    de la vie démocratique, mais le citoyen est la sève nourricière. Aussi
    difficile soit-elle, la restauration de la confiance perdue est le chemin
    de sauvetage de notre démocratie. Elle passe par la clarification,
    la compréhension et l’appropriation des droits, devoirs et les
    obligations que ceux-ci impliquent.
    Un débat riche et fécond a sans doute permis une profonde prise
    en compte des droits des personnes handicapées surtout leur
    protection, leur promotion et l’accès garantis aux installations
    publiques.
    Quelle est la pensée constitutionnelle ?
    Inspirés par cette vision philosophique du Président de la
    République, dès les premières heures de la prise du pouvoir par
    l’Armée, je cite « nous allons ensemble écrire une constitution qui
    nous ressemble et nous rassemble » fin de citation. La nouvelle
    Constitution dont l’avant-projet est articulé dans le rapport de
    présentation soumis aux composantes de la vie nationale,
    conformément à la vision du Chef de l’Etat vise à restructurer la
    manière dont le pouvoir est conquis, transmis et exercé en Guinée.
    Tout en conservant les valeurs absolues d’une démocratie
    multipartite, elle vise à garantir le fait que le pouvoir ne soit plus
    uniquement l’apanage des partisans, mais qu’il émane directement
    du citoyen. Cela implique une participation accrue des citoyens dans
    les décisions politiques, renforçant ainsi la démocratie directe.
    Une Constitution, c’est un « esprit » incrusté dans une « lettre »,
    qui doit en tout lieu et en toute circonstance être une réponse aux
    aspirations et préoccupations des citoyens des différents
    compartiments de la société.
    Son essence est la réponse aux préoccupations du Peuple.
    Une Constitution doit refléter et répondre aux préoccupations du
    peuple. Elle doit être élaborée en tenant compte de l’histoire du pays,
    des réalités actuelles, et des aspirations futures.
    Cela signifie qu’elle doit être un document vivant, évolutif, et
    adaptable aux besoins changeants de la société.
    Une Constitution c’est aussi, un Équilibre entre Liberté et Autorité.
    Une Constitution doit trouver le juste milieu entre garantir les
    libertés individuelles et maintenir l’autorité nécessaire pour assurer
    l’ordre et la stabilité. Cet équilibre est essentiel pour éviter les abus
    de pouvoir tout en permettant une gouvernance efficace. Les
    libertés civiles doivent être protégées, tout en garantissant que
    l’autorité publique puisse agir de manière décisive et juste.
    Du point de vue structurel, une Constitution est aussi et surtout
    des Institutions et une culture de Gouvernance ; elle doit établir des
    institutions solides et des pratiques de gouvernance qui incarnent
    son esprit. Les institutions doivent être conçues pour fonctionner
    de manière rationnelle et efficace. Cela inclut la mise en place de
    mécanismes de contrôle et de responsabilité pour assurer la
    transparence et l’efficacité du gouvernement.
    Des Pouvoirs Régaliens : tels que la défense, la justice et la sécurité,
    doivent être exercés de manière rationnelle, efficace et stable.
    La Constitution doit garantir que ces pouvoirs soient exercés de
    manière responsable pour éviter les dérives autoritaires qui ont
    historiquement déstabilisé l’État et menacé la cohésion sociale.
    Distingués invités ;
    Le projet Constitutionnel en Perspective, dont l’avant-projet vous
    sera présenté par le Rapporteur de la Commission Constitutionnelle
    du CNT, est une garantie des Libertés et un équilibre de l’Autorité,
    tel que promu par le Président de la République. Elle repose sur la
    nécessité de garantir un équilibre entre liberté et autorité. il doit fixer
    les limites et les contours d’une nation où ces deux valeurs sont en
    équilibre, assurant ainsi une gouvernance juste et équitable.
    ll doit aussi mettre en cohérence, la rationalité et la responsabilité
    dans la conduite des affaires publiques.
    Une autre dimension vitale est la Vulgarisation et la Participation
    Citoyenne !
    Pour que cet avant-projet constitutionnel soit accepté et adopté,
    il est essentiel de le vulgariser et de le soumettre à une analyse
    critique approfondie par les citoyens et les experts, après bien
    sûr l’élimination des contraintes d’accessibilité linguistique et
    culturelles.
    La participation citoyenne est cruciale pour assurer que la Constitution
    reflète véritablement les aspirations du peuple. Cela implique des
    consultations publiques, des débats ouverts et une éducation
    civique pour sensibiliser la population aux enjeux constitutionnels.
    Le peuple reste et demeure tout temps, le gardien véritable de
    la Constitution, à condition qu’il soit impliqué sans restriction à
    la conception de la pensée, de l’esprit et la lettre. Mais surtout, le
    peuple doit être engagé à la défense et la protection de l’ordre
    Constitutionnel. Il doit sans entraves aucunes, disposé des
    écosystèmes régulés par la Constitution elle-même.
    La constitution nouvelle consiste, tout en gardant tous les avantages
    d’une démocratie représentative elle cherche à garantir que le
    pouvoir ne soit plus uniquement l’apanage des seuls militants et
    dirigeants des partis qu’il émane directement du peuple. Cela
    implique une participation accrue des citoyens dans les prises de
    décisions politiques, renforçant ainsi la démocratie directe. C’est
    le sens de la consécration du droit de pétition comme modalité
    d’expression démocratique directe des citoyens, pour rectifier les
    abus et excès de ceux qui sont nantis d’exercer la souveraineté
    nationale par substitution légitime au peuple.
    Conscience et fait obligent de m’acquitter d’un autre devoir celui
    de remercier les membres de la commission ad ‘hoc, la conférence
    des Présidents, les honorables Conseillers nationaux, les Experts
    constitutionnalistes et anciens ministres et Présidents d’institution
    qui ont contribué à la consolidation des arguments doctrinaires de
    son esprit et la qualité légistique de sa lettre.
    Cette année, la journée du jeudi 25 juillet dernier, les images de
    ces instants resteront gravées dans mes souvenirs. Car la finesse
    des interrogations, la vigueur des contributions et l’environnement
    particulièrement électrique de la plénière sont et resteront gravés
    en lettre d’or dans les annales de l’histoire de notre pays. Malgré les
    contradictions, oppositions et controverses, chers collègues vous
    avez su garder l’intérêt national avec une constance digne d’être
    citée. Les religieux des deux obédiences dominantes au sein de notre
    Parlement, vos prières et conseils ont été d’un apport inestimable.
    Le Président de la République, Chef de l’Etat, en tant qu’homme de
    foi, infini bonheur est mien, de conduire cette institution vitale de la
    Transition, sous votre guidance éclairée. Une relation empreint de
    patriotisme et de respect indéfectible de notre peuple.
    Eclairé par Dieu, sans ingérences et sans interférences vous avez
    tenu jusqu’au bout à l’indépendance, l’impartialité et l’autonomie du
    CNT dans la conduite de sa mission conformément à la charte de la
    Transition.
    Puisse Allah, le miséricordieux, rependre sa grâce sur le peuple de
    Guinée, inspirer ses dirigeants et apaiser les esprits des populations
    guinéennes dans la diversité.
    AMEN!
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Des poteaux d’éclairage publique détruits par les conducteurs d’engins roulants

Des poteaux d’éclairage publique détruits par les conducteurs d’engins roulants à Conakry

Des poteaux électriques destinés à éclairer la grande circulation sont inclinés sur l’axe Sonfonia-Cimenterie. Cette réalité suscite une vive inquiétude chez les résidents locaux et les usagers de la route. Ce problème, qui persiste représente un danger considérable pour la sécurité des passants. Ils invitent les autorités à intervenir pour prévenir les dégâts.

Certains poteaux électriques qui longent la route de la Cimenterie pour l’éclairage sont devenus instables, menaçant de tomber à tout moment. Cette réalité inquiète Léonard Kadouno.

« l’état des poteaux là, ça représente un risque actuellement nous sommes en saison des pluies avec le courant c’est un risque, si ça tombe et nous sommes au bord de la route ça peut impacter la circulation et causer des dégâts parce que les gens circulent.» Leonard kadouno

Sur tout le long de la route Le Prince, de nombreux poteaux sont inclinés. Victor Kourouma déplore la mauvaise conduite des propriétaires d’engins roulants.

« C’est un camion qui est allé cogner le poteau ça s’est incliné. Le second c’est un camion aussi qui s’est heurté à ça, les ampoules sont tombées. Si les voisins sortent, ils appellent les autorités ils ne viennent pas. Les poteaux restent inclinés des fois à terre. EDG même est informer de ça, un exemple on a donné des papiers ils sont allés résultat néant, le poteau reste comme ça » Victor Kourouma

Il poursuit « quand il y’a des faits comme ça, il n’Ya pas de suite. Nous recommandons maintenant quand le service concerné fait le constat des choses comme ça. Il n’a qu’à demander réparation, on fait la réparation en même temps. »

Ces poteaux ont été installés récemment. Le fait qu’ils s’inclinent à peine installés remet en question la qualité du travail des services publics. Nous ont laissé entendre des citoyens hors micro.

Tenema Doumbouya pour moyaguinee.com

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Sonfonia : le long des rails inondés

Inondation à Sonfonia

Les habitants le long des rails de Sonfonia dans la Commune de Sofonia se réveillent les pieds dans l’eau depuis le 20 juillet 2024. Mais le pire s’est produit dans la nuit du vendredi au samedi. Des objets de valeurs comme des matelas et des lits ont été emportés par les eaux selon les victimes. Elles demandent de l’aide aux personnes de bonne volonté et au Gouvernement.

Inondation à Sonfonia

À notre arrivée sur le lieu, c’est cette grande marée d’eau que nous apercevons. Ce n’est pas une mer, mais une inondation survenue alors que les habitants des maisons inondées étaient en profond sommeil.

« C’est aux environs de 1h que nous avons été réveillés par l’eau dans nos ménages. Heureusement nous avons été assistés par les voisins, mais on a perdu des matelas des tapis et autres, nous nous attristons vraiment ». » Se lamente Mamadou Aliou Bah victime.

Les causes de cette inondation seraient dues au fossé des rails qui a bouché. Ce qui empêche l’eau de couler normalement et stagne là, regrette notre interlocuteur.

« Depuis 1940, le fossé des rails Fria a été mis, jusque-là ça n’a pas été changé. C’est ce qui a bouché et a fait que l’eau a stagné ici sans avoir de passage. » poursuit-il.

Aujourd’hui au dehors, Mamadou Aliou Bah appelle les autorités à leurs venir en aide pour leurs sortir de cette cette situation.

« Nous demandons au Gouvernement de nous venir en aide, sans quoi nous n’avons aucune issue, car c’est ici où nous vivons. » Lance Mamadou Aliou Bah

 Le phénomène d’inondations est devenu préoccupant en Guinée en période hivernale. La plupart d’entre elles sont dues aux constructions anarchiques et à la mauvaise gestion des ordures.

Mamadou Malal Bah pour moyaguinee.com

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L’incivisme des conducteurs des engins roulants

A Conakry les feux de signalisation sont souvent ignorés par certains usagers.

Dans de nombreux carrefours de la capitale Conakry, les feux de signalisation sont souvent ignorés par certains usagers. Pourtant, ces dispositifs sont installés pour faciliter la circulation et réduire les risques d’accidents. Le non-respect de ces codes de bonne conduite est à l’origine de plusieurs accidents graves, souvent mortels. Ce lundi, notre reporter a fait un constat sur l’un des carrefours les plus fréquentés.

Les feux de signalisation sont des instruments essentiels pour réguler la circulation routière. Le feu vert indique le passage, l’orange recommande l’arrêt mais tolère le passage sous conditions de sécurité suffisantes, et le feu rouge impose l’arrêt obligatoire. Cependant, à des carrefours comme celui sur la route enco 5 à Lambanyi, certains usagers n’ont pas la patience d’attendre leur tour et brûlent les feux de signalisation. Ce comportement provoque des embouteillages et des accidents de la route. La police a du mal à gérer la situation, comme en témoigne cet agent sous couvert d’anonymat.

« Vous avez une moto qui est là pour le non-respect des feux tricolores. Il vient taper deux motards il les a mis à terre, on était obligé d’envoyer l’un à l’hôpital et l’autre à réparer pour lui-même, l’engin est avec nous, nous allons déposer l’engin à notre service pour non-respect des panneaux de signalisations. » A t-il martelé

Mamadou Barry est conducteur de moto. Il n’apprécie pas de voir ses collègues brûler les feux de signalisation.

« C’est bizarre qu’à même de ne pas respecter les feux tricolores, mais ce sont les autorités qui nous poussent à faire ces désordres, par ce que tu vas venir en tant que citoyen pour t’arrêter et respecter le feu rouge et tout le monde sait si tu fais le désordre il aura forcément de dégâts, mais surtout le temps est dur, et quand les policiers t’arrêtent sans te demander ils envoient directement ton engin à la fourrière. » Dénonce Mamadou Barry

Saa John Kamano, quant à lui, invite les usagers à respecter les feux tricolores pour leur propre sécurité.

« Aux citoyens je demande humblement pour l’amour de leur propre sécurité de respecter ces feux tricolores ça pourrait les éviter des accidents.

Aux autorités de multiplier les sensibilisations dans les médias afin de montrer l’avantage du respect de ces feux tricolores aux citoyens que nous sommes. » indique Saa John Kamano

Après l’installation des feux de signalisation, le défi reste le respect strict des règles de bonne conduite par les conducteurs.

 Thierno Djibaye Sow pour moyaguinee.com

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Alpha Bayo démissionne à la tête de la MAOG

Démission

Alpha Bayo annonce sur sa page facebook ce samedi 20 juillet 2024 sa demission à la tête de la Maison des Associations et ONG de Guinée.👇🏿

Démission

Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre une décision importante après avoir servi la Guinée à travers la Maison des Associations et ONG de Guinée pendant 2 ans 6 mois en qualité de coordinateur national.

C’est une décision difficile mais très importante car il s’agit de sauver notre institution du naufrage. J’ai fourni assez d’efforts pour porter haut les flambeaux de cette organisation. Je n’accepterai jamais qu’elle chavire.

J’ai décidé, à compter de ce jour Samedi 20 Juillet 2024 de mettre fin à mes fonctions de coordinateur National de la MAOG.

J’invite tous les dynamiques membres dans les quatre coins de la Guinée à continuer à œuvrer positivement pour la bonne marche de l’institution.

Je remercie très sincèrement Monsieur Lansana Diawara, actuel Directeur du Fonds de développement et de l’indigence pour toutes les opportunités qu’il m’a offerte afin d’exprimer mes compétences.

Je remercie également les coordinateurs communaux, régionaux, préfectoraux grâce auxquels nous avons hissé la MAOG au sommet de la pyramide.

Je remercie également les présidents des ONG et Associations affiliées à la MAOG dont les contributions pour notre ascension sont non négligeables.

Je voudrais rappeler quelques acquis de l’équipe de ma coordination :

1- La mise en place des toutes les antennes communales, préfectorales, régionales et sous préfectorales (Grâce à mon équipe nous avons un encrage territorial);

2- L’affiliation des milliers d’ONG et Associations ;

3- L’organisation du Forum Sous régional de la jeunesse sur la paix, la sécurité et les droits de l’homme qui a regroupé près de 4.000 participants dont 60 en provenance de la sous région ;

4- La participation au cadre de dialogue inclusif inter guinéen ;

5- L’adhésion de la MAOG à plusieurs réseaux internationaux;

6- L’organisation des débats publics en partenariat avec Djoma TV;

7- L’organisation quotidienne d’une activité sportive dénommée MAOG Fitness;

8- L’organisation des journées d’assainissement sur toute l’étendue du territoire ;

9- La participation de la MAOG à plusieurs rencontres internationales ;

10- La formation et le renforcement de plus de 10.000 jeunes et femmes dans plusieurs domaines ;…

Peuple de Guinée, je continuerai à me battre contre vents et marées et au prix de ma vie pour obtenir la libération de mes camarades (Foniké Menguè et Billo Hadjass) injustement arrêtés et conduits à une destination inconnue. La libération des médias et l’amélioration des conditions de vie des guinéens constituent l’autre volet de mon combat.

La MAOG, ne chavira pas, il n’y aura jamais deux MAOG.

Je voudrais préciser qu’avant d’être coordinateur National de cette institution j’étais l’un des plus grands bailleurs de fonds et depuis que j’ai occupé cette fonction je suis seul bailleur pour la réalisation des activités, une preuve de plus de mon indépendance.

Je tout donné à cette organisation, mon énergie, mon temps, ma vie, mon économie, j’ai même privé ma famille pour m’occuper de cette institution.

Je remercie la presse pour m’avoir accompagné dans cette aventure sans la contribution de laquelle je ne saurais arriver là aujourd’hui. Je profite de l’occasion pour présenter mes excuses suite aux incidents causés lors de la tentative de mon arrestation. J’endosse l’entière responsabilité.

J’invite la future équipe dirigeante de la MAOG à s’inscrire dans une approche constructive et fédératrice, à œuvrer inlassablement à la Défense des intérêts légitimes du peuple de Guinée.

Je continuerai mon combat avec la dynamique des organisations de la société civile pour l’atteinte des objectifs.

Je vous promets de revenir encore plus fort et plus grand.

Que Dieu bénisse la Guinée et les guinéens.

LA RÉPUBLIQUE OU RIEN

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La maison des associations et ONG de Guinée fermée par des inconnus!

INFO MAOG👇🏿

Bonjour chers compatriotes,

Nous voudrions informer l’opinion publique nationale et internationale que des individus ont fermé le siège de notre institution la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG), situé à Yimbayah, pour des raisons non encore identifiées. Ils ont réussi à retirer tous les administrateurs de la page officielle de la MAOG pour nous empêcher de communiquer, et ont changé le mot de passe du compte Gmail de l’institution. Une véritable campagne de sabotage est en cours pour désorienter nos membres. L’objectif est de nous dissuader de continuer sur le chemin de la vérité et de la défense des droits humains.

Nous invitons tous les membres et les partenaires de la MAOG à éviter de fréquenter le siège pour des raisons de sécurité.

Nous appelons le vaillant peuple de Guinée à nous soutenir pendant cette période difficile car nous nous battons pour la libération de nos camarades FONIKE MENGUÉ et BILLO BAH, pour l’ouverture des médias et pour l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes, seule solution pour sortir de la crise.

Nous invitons les vaillants membres de la MAOG (Coordination nationale, coordinations régionales, préfectorales, communales, sous préfectorales ainsi que les ONG et Associations partenaires), qui ont construit avec nous une dynamique nationale, à resserrer les rangs, à ne pas céder à la peur et aux provocations.

Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens !

Que la paix et la quiétude règnent dans notre pays. Amen.

Pour nous soutenir et obtenir des informations officielles, veuillez-vous abonner massivement et partager les infos de notre nouvelle page

Maison des Associations et ONG de Guinée MAOG Officiel.

Remise officielle des prix du concours filme la guinéenne qui t''inspire

5 prix gagnés à la 2ème édition du concours ‘’Filme la guinéenne qui t’inspire’’

Les 5 lauréats du concours  »filme la guinéenne qui t’inspire »

Le concours « Filme la Guinéenne qui t’inspire ! » est une initiative qui invite la jeunesse guinéenne à promouvoir, à travers la réalisation de courtes vidéos, les femmes guinéennes qui inspirent à travers leurs actions et messages positifs. Il est organisé par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) en partenariat avec l’Ambassade de France en Guinée. Ce lundi 08 juillet 2014 ils ont procédé à la remise officielle des cinq prix à savoir: 1er prix du jury, 2ème prix du jury, le prix public, le prix de l’ambassade de France en Guinée et en fin le prix jeunesse.

Les membres du jury composés de 3, évoluant dans le monde de la communication, de l’audiovisuel et du cinéma ont évalué les 32 candidats sur la base de plusieurs critères

« Nous nous sommes basés sur 3 grands critères, à savoir : le storytelling, la créativité, et en fin sur l’environnement c’est-à-dire le contenu de la vidéo. » déclare Mohamed Fanta Keita l’un des jurys de ce concours

Houssaïnatou Dine Baldé étudiante en L2 au département Lettres-Modernes à Sonfonia est l’une des 5 lauréats de ce concours. Elle a obtenu le prix jeunesse.

« Je suis très honorée d’être choisie lauréate du prix jeunesse au compte de la 2ème édition du concours ‘’Filme la guinéenne qui t’inspire’’. Je remercie l’Association des Blogueurs de Guinée ainsi que leurs différents partenaires. Je leur demanderai de continuer sur cette lancée puisque les vidéos projetées aujourd’hui permettront à beaucoup de personnes de trouver leur source d’inspiration. » Houssaïnatou Dine Baldé lauréate

Selon les organisateurs le concours ‘’Filme la guinéenne qui t’inspire’’ s’est révélé être qu’une simple compétition mais un puissant outil de sensibilisation et de mobilisation.

« Cette année, nous avons instauré une formation en audiovisuel mais aussi en storytelling à l’endroit des 20 candidats qui ont été présélectionnés sur les 32 candidats. Ces 20 candidats ont suivi une formation de deux jours le week-end dernier, qui a permis de renforcer leur capacité non seulement en production de contenus audiovisuels mais aussi en art de raconter l’histoire. Parce que, faut-il le rappeler, ce concours tourne autour de l’histoire. Ce soir, parmi ces 20 présélectionnés, 5 sont primés dans différentes catégories. Les lauréats de cette année remportent des kits de filmage audiovisuel à savoir des caméras de filmage de marque Sony, canon et également des kits complets de filmage avec un smartphone avec des trépieds et des micros », a expliqué Baro Condé, secrétaire général de l’ABLOGUI et coordinateur de ce projet. »

Ce concours s’adresse aux jeunes dont l’âge varie entre 15 et 29 ans résidants en Guinée. Pour cette 2ème édition, les organisateurs ont décerné à côté des prix, un autre qui n’était pas prévu, c’est le prix du courage. Il a été attribué au plus jeune candidat qui a participé à l’âge de 16 ans.

M’mah Bangoura pour moyaguinee.com