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Respect de la loi et protection des droits humains : un impératif pour la démocratie en Guinée

Dans un contexte marqué par des arrestations controversées, Maître Frédéric Formo Loua, avocat et membre actif de l’ONG ‘’Mêmes Droits pour Tous’’, s’exprime sur les récentes dérives en matière de respect des droits humains en Guinée. Il revient sur les implications de ces pratiques et lance un appel pour un retour à l’État de droit.

Suivez cet entretien réalisé par Tenema Doumbouya 👇🏿

Moya Guinée : Maître Frédéric Formo Loua, bonsoir.

Maître Frédéric Formo Loua : Bonsoir, et merci de me recevoir.

Moya Guinée : Un journaliste vient d’être arrêté. Comment votre ONG, ‘’Mêmes Droits pour Tous’’, interprète-t-elle cette arrestation ?

Maître Frédéric Formo Loua : Cette arrestation s’inscrit dans une série d’autres, effectuées dans des conditions similaires. Nous sommes profondément inquiets. Quelle que soit la faute commise par un citoyen, son interpellation doit se faire dans le respect des règles légales. Ces arrestations, hors de tout cadre juridique, compromettent les efforts en cours pour reconstruire démocratiquement notre État. Nous appelons au respect des lois et des normes pour restaurer la confiance et garantir une justice équitable pour tous.

Moya Guinée : Ce phénomène n’est pas nouveau, comme vous l’avez rappelé. Ne risque-t-il pas d’entacher l’image de notre pays sur la scène internationale ?

Maître Frédéric Formo Loua : Absolument. À peine avons-nous commencé à gérer la tragédie de Nzérékoré, qu’un journaliste est de nouveau arrêté dans des circonstances inquiétantes. Ces pratiques portent atteinte à l’image de notre pays. La loi doit rester la force principale. C’est elle qui garantit la sécurité de tous. Nul ne peut, pour quelque motif que ce soit, se permettre de violer les lois qui nous protègent. Nombre de personnes emprisonnées aujourd’hui revendiquent cette protection juridique qu’elles ignoraient hier. C’est pourquoi nous en appelons aux autorités, à la société civile et aux partis politiques pour faire respecter la loi, condition essentielle pour bâtir un État démocratique et fiable.

Moya Guinée : Vous avez souvent dénoncé ces arrestations. Avez-vous d’autres actions prévues ?

Maître Frédéric Formo Loua : Notre rôle est de dénoncer et de rappeler les principes fondamentaux. Qu’on soit autorité, acteur politique ou membre de la société civile, nous avons tous besoin de la protection de la loi à un moment donné. Une autorité qui méprise la loi s’expose à des lendemains incertains. Le respect du cadre juridique est impératif lors des interpellations. La loi garantit non seulement l’ordre, mais aussi la paix durable et la cohésion sociale. Toute société forte repose sur ces fondements.

Moya Guinée : Merci Maître Loua pour vos éclaircissements.

Maître Frédéric Formo Loua : Merci à vous.

l’interview réalisée par Tenema Doumbouya

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Réactions des Acteurs Sociopolitiques Suite au Drame de N’Zérékoré

Le drame survenu lors de la finale du tournoi de refondation à N’Zérékoré le dimanche 1er décembre 2024 a bouleversé la Guinée, provoquant une vague de réactions parmi les acteurs sociopolitiques. Cet événement tragique, ayant causé des dizaines de morts et de blessés, a rapidement dépassé le cadre sportif pour devenir un sujet de débat politique national.

L’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) a accusé le gouvernement d’utiliser ces tournois à des fins politiques, notamment pour soutenir la candidature du président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. Cette position est partagée par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), qui dénonce une gestion jugée cynique et irresponsable de l’État.

L’ancien président Alpha Condé a vivement critiqué l’organisation, la qualifiant d’« irresponsable », et exige des explications de la part des organisateurs. François Lounceny Fall a également exprimé son indignation, déclarant : « Des innocentes personnes ont perdu la vie lors d’une manifestation à caractère politique qui n’aurait jamais dû se tenir, surtout dans un contexte où les manifestations publiques sont interdites, alors que des événements ostensibles, souvent financés par des membres du gouvernement, continuent d’être organisés sur tout le territoire. »

Le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, a appelé à une prise de conscience nationale pour éviter la répétition de telles tragédies à l’avenir.

Dans un communiqué officiel, le gouvernement a annoncé un bilan provisoire de 56 morts et de nombreux blessés. Le Premier ministre Amadou Oury Bah a lancé un appel au calme, tandis que le président Mamadi Doumbouya a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a promis la mise en place d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les responsabilités.

Ce drame met en lumière la nécessité d’une meilleure gestion des événements publics dans un contexte politique déjà marqué par des tensions.

Tenema Doumbouya pour Moyaguinee.com

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Drame à N’Zérékoré : Trois Jours de Deuil National Décrétés en Guinée

Suite au tragique incident survenu à N’Zérékoré, qui a fait un bilan provisoire de 56 morts selon les autorités, une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Amadou Oury Bah s’est rendue sur place ce lundi. Cette mission vise à accélérer la prise en charge des blessés, soutenir les familles endeuillées et rétablir le calme dans la région.

Pour marquer la solidarité nationale, trois jours de deuil ont été décrétés sur l’ensemble du territoire guinéen et dans les ambassades du pays.

« Ce qui s’est passé est une tragédie nationale. Personne n’aurait imaginé qu’une rencontre sportive visant à rapprocher la jeunesse guinéenne puisse se terminer de cette manière. Le Président de la République a demandé au gouvernement de se rendre à N’Zérékoré pour exprimer la compassion de la nation. Le message qu’il nous a confié est clair : bien que cette tragédie se soit déroulée à N’Zérékoré, c’est tout le peuple de Guinée qui est aujourd’hui en deuil. Nous devons tous œuvrer pour l’apaisement et exprimer notre solidarité », a déclaré Amadou Oury Bah.

Le Premier ministre a également précisé que le gouvernement mettra tout en œuvre pour assurer la prise en charge des blessés et accompagner les familles des victimes dans leur processus de deuil. À partir de demain, les drapeaux seront mis en berne sur l’ensemble du territoire et dans les représentations diplomatiques guinéennes.

Face à cette tragédie, plusieurs ONG de défense des droits humains demandent l’ouverture d’une enquête indépendante pour déterminer les responsabilités et faire la lumière sur les circonstances du drame.

Tenema Doumbouya pour Moyaguinee.com

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Tragédie à N’Zérékoré : L’ANAD déplore les cas de mort et appelle à l’Unité et à la Défense des Valeurs Démocratiques

Lors de la finale du tournoi de football à N’Zérékoré, des événements tragiques ont conduit à de nombreuses pertes en vies humaines et à des blessés. Dans ce contexte dramatique, l’ANAD exprime sa profonde douleur et appelle la population à tirer les leçons de cette tragédie pour préserver l’avenir démocratique de la nation. 👇🏿

COMMUNIQUÉ


C’est avec une profonde douleur que nous avons appris les tragiques
événements survenus ce dimanche 1er décembre 2024 à N’Zérékoré,
lors de la finale du tournoi de football doté du trophée Général Mamadi
Doumbouya. Selon les premières informations, ces incidents ont causé
des dizaines de morts et de blessés. En attendant de connaître le bilan
exact de cette journée sombre, nous présentons nos condoléances les
plus sincères aux familles éplorées ainsi qu’à tout le peuple de Guinée.
Nous adressons également nos vœux de prompt rétablissement à tous
les blessés.
Cependant, les sentiments d’émotion qui nous submergent ne doivent
pas nous empêcher de réfléchir aux causes profondes de ce drame.
Depuis un certain temps, des tournois sont organisés à travers tout le
pays dans le but de susciter et de soutenir la candidature illégale et
inopportune du Général Mamadi Doumbouya à la prochaine élection
présidentielle. Or, nul n’ignore que l’article 46 de la Charte de la
Transition, qu’il a solennellement juré de respecter, ainsi que son
engagement sur l’honneur de ne pas participer à cette échéance
électorale, lui interdisent formellement une telle démarche.
Le CNRD, et en particulier le Général Mamadi Doumbouya, ainsi que
tous ceux qui œuvrent à violer cet engagement en commettant un
parjure, portent une lourde responsabilité dans ces graves
événements. Ils devront en répondre devant le peuple de Guinée.
Nous invitons les populations à tirer toutes les leçons de cette tragédie
de trop, survenue inutilement, et à se mobiliser comme un seul homme
pour sauver notre nation en cette phase critique de son histoire.
Ensemble, nous devons reprendre en main notre destin, aujourd’hui
gravement hypothéqué. Le salut de notre pays repose sur notre
capacité à nous unir pour défendre nos valeurs démocratiques et
préserver l’avenir de notre nation.
Conakry, le 2 décembre 2024
L’ANAD

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Drame à N’Zérékoré – Bilan Provisoire 56 morts

Un tragique incident s’est produit le 1er décembre 2024 à N’Zérékoré lors de la finale du tournoi de football organisé en l’honneur du Général Mamadi Doumbouya. La confrontation entre les équipes de N’Zérékoré et de Labé au stade du 3 Avril a tourné au drame, avec une bousculade ayant causé la mort de 56 personnes et fait de nombreux blessés. Le gouvernement guinéen a annoncé que ce bilan reste provisoire, les secours et les autorités continuant d’évaluer la situation. Cette finale, marquée par une forte mobilisation, s’est malheureusement terminée de façon tragique.

Tenema Doumbouya pour moyaguinee.com

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Yattaya Centre : des boulangers dépouillés par des malfrats lourdement armés

Dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 novembre 2024, un groupe de sept malfrats armés a attaqué un four à pain à Yattaya Centre, dans la commune de Sonfonia. N’ayant pas trouvé d’argent, ils ont emporté des téléphones et divers biens appartenant aux boulangers présents sur les lieux.

Selon Thierno Ibrahima Sow, chef du four et témoin direct, l’attaque a eu lieu aux environs de 4h45 du matin.


« Ce sont plusieurs bandits qui sont venus ici. Ils étaient sept. Ils nous ont surpris en plein travail et ont exigé à mon collègue, qui était dehors, de rentrer sous menace de mort. Ils m’ont ensuite plaqué au sol en me demandant où se trouvait notre patron. Je leur ai répondu qu’il était à Sanoyah et ne venait que le matin pour le compte rendu. Ils nous ont tous ordonné de nous coucher sous peine d’être tués. N’ayant pas trouvé d’argent après leurs fouilles, ils ont pris nos téléphones et mes vêtements. »

Les assaillants étaient équipés de PMAK et d’autres outils leur permettant de forcer les portes, explique-t-il. « Parmi eux, trois détenaient des armes PMAK, un avait une machette, un autre des tenailles et divers outils pour ouvrir les portes. L’un d’eux a défoncé la porte du local contenant la farine, mais n’ayant rien trouvé de valeur, ils ont pris nos vêtements avant de quitter les lieux. »

Bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer, les boulangers appellent les autorités à renforcer la sécurité nocturne afin de leur permettre de travailler en toute quiétude.

Tenema Doumbouya pour moyaguinee.com

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Quid des conditions de vie des guinéens pendant cette transition? Par Alpha BAYO

Depuis un certain temps nous constatons malheureusement la dégradation significative des conditions de vie des guinéens due à la situation socio-politique du pays et à la hausse vertigineuse des prix des denrées de premières nécessités notamment le riz, le sucre, l’oignon… malgré les exploits macro-économiques annoncés par le ministre de l’économie et des finances. Des exploits qui ne sont nullement ressentis sur le panier de la ménagère.

Les activités économiques sont au ralenti, la jeunesse guinéenne plongée dans un désespoir total et dans un chômage record. Je note particulièrement la souffrance de nos braves mamans au marché confrontées à la cherté de la vie.

Malgré les progrès dont les autorités actuelles se ventent cela n’a aucun impact réel sur le niveau de vie des citoyens.

La crise actuelle risque de plonger le pays dans une récession économique et réduire à néant le pouvoir d’achat des guinéens. Ce qu’il faut surtout éviter.

Cette année plusieurs responsables de famille étaient dans l’obligation d’enlever les enfants dans les écoles privées vers les écoles publiques, d’autres ont été incapables même d’inscrire leurs enfants à l’école.

Également certains sont incapables d’assurer les dépenses quotidiennes de leurs familles. En vrai les responsables de familles n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Assurer les dépenses quotidiennes, payer les loyers, payer la scolarité des enfants, assurer la santé des membres de famille deviennent pour eux de véritables parcours du combattant. Ils sont dans une situation de vulnérabilité totale de sorte qu’ils deviennent manipulables à souhait politiquement.

Vu la situation socio politique actuelle du pays à haut risque, les investisseurs étrangers sont méfiants, les partenaires techniques et financiers sont prudents, les opérateurs économiques sont dans une insécurité totale.

En réalité personne n’ose dire cette vérité au chef au risque de se voir débarquer de ses fonctions.

Plus la transition dure plus les choses se compliquent. Alors la seule et unique solution c’est d’œuvrer rapidement pour le retour à l’ordre constitutionnel. C’est la seule issue favorable. Au contraire, la situation ne fera que s’aggraver et les conséquences sur les conditions de vie des guinéens deviendront catastrophiques.

Je partage la souffrance de nos compatriotes et j’espère qu’une solution rapide sera adoptée pour régler la situation.

Alpha BAYO, acteur de la société Civile, défenseur des droits de l’Homme.

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Haute Guinée : Mandiana accueille le Congrès des Fédérations de l’UFDG

Le dimanche 18 novembre 2024, la ville de Mandiana a vibré au rythme du congrès de renouvellement des structures de la Fédération de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Cette rencontre importante a été présidée par une délégation de la Direction Nationale du parti, conduite par l’honorable Cellou Baldé, coordinateur des fédérations de l’intérieur. Il était accompagné de Souleymane Souza Konaté, conseiller en communication du Président, Maï Kadiza Bah, membre du Bureau Exécutif, et Mamadou Aliou Tounty Diallo, assistant technique.

Dès leur arrivée, la délégation a été accueillie avec enthousiasme par les cadres, militants et sympathisants de l’UFDG. Les travaux du congrès se sont déroulés dans une ambiance conviviale, suivant une méthodologie rigoureuse :

– Présentation des objectifs de la mission et des modalités de déroulement du congrès ;
– Vérification de la présence des congressistes par section ;
– Évaluation de la préparation du congrès par le bureau fédéral sortant.

À l’issue des travaux, un nouveau bureau fédéral a été élu démocratiquement. Monsieur Aboubacar Diakité, secrétaire fédéral sortant, a été reconduit à l’unanimité. Ce dernier, entouré de son équipe, s’est engagé à insuffler une nouvelle dynamique à l’action politique de l’UFDG dans la région.

La délégation a exprimé sa satisfaction quant au bon déroulement du congrès et a félicité les participants pour leur mobilisation exemplaire. Elle a également profité de l’occasion pour informer l’assistance sur la situation sociopolitique et économique actuelle en Guinée. Les discussions ont porté sur les violations des droits et libertés, le retard accusé par le CNRD dans le retour à l’ordre constitutionnel, ainsi que la détermination de l’UFDG à accompagner Cellou Dalein Diallo dans sa marche vers la magistrature suprême.

En marge du congrès, la délégation a rendu une visite de courtoisie aux notables des différentes communautés de Mandiana. Ces échanges empreints de respect ont été l’occasion de prier ensemble pour une Guinée unie, paisible et fraternelle. Par ailleurs, une rencontre conviviale a eu lieu avec les jeunes du « Café Cellou Dalein Diallo » de Mandiana 1, témoignant de l’engagement de la jeunesse pour l’avenir du parti et du pays.

Le congrès de Mandiana s’est achevé dans une atmosphère de satisfaction générale. Les participants ont réaffirmé leur engagement à travailler pour des élections transparentes et crédibles, avec pour objectif ultime la victoire de Cellou Dalein Diallo. Cette étape marque une avancée significative dans la mobilisation des forces de l’UFDG en Haute Guinée, en vue d’un avenir meilleur pour tous les Guinéens.

Tenema Doumbouya pour moyaguinee.com

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Incendie à Sangoyah plusieurs chambres et leurs contenus partis en fumée

C’est dans la nuit du samedi à dimanche que cet incendie s’est déclaré dans le secteur 1 du quartier Sangoyah. Pas de perte en vie humaine mais d’important dégâts matériels ont été enregistrés. Il a fallu l’intervention des jeunes du quartier et les pompiers de la société Topaz pour maitriser le feu.
C’est à 2h du matin qu’un cours circuit a déclenché ce feu, qui a consumé près de trois chambres et leur contenu. Malgré la mobilisation du voisinage, il a fallu l’arrivée des sapeurs-pompiers pour maitriser les flammes. Soi Koly responsable de l’équipe des pompiers explique comment le feu a été neutralisé.


« C’est un motard qui est venu nous appeler à notre base et on n’a mobilisé l’équipe mais l’accès n’été facile, les jeunes nous ont aidé à arriver ici et on s’est battue pour maitriser le feu. Mais malheureusement trois chambres et leurs contenus ont été calcinés. » A-t-il témoigné
Parmi les maisons touchées par cet incendie, c’est celle d’Amara Kourouma policier de profession qui a enregistré plus de dégâts.


« Comme vous constatez, j’ai perdu mes papiers, beaucoup d’argent. Je viens de me marier, donc j’avais tout ce qu’il faut comme mobilier de maison et des habits, mais je viens de tout perdre.  Donc je sollicite l’aide des bonnes volontés et des autorités, aujourd’hui je n’ai plus rien, à part ce que je porte comme ça. » A-t-il déploré.
Les incendies sont devenus fréquents ces derniers temps à Conakry. Récemment un autre bâtiment abritant des magasins avait été consumé par le feu à coléah Corniche.
Tenema Doumbouya pour moyaguinee.com

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Déclaration des Forces Vives de Guinée

L’heure est grave en République de Guinée. Depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, une junte militaire a pris le contrôle de l’appareil d’État, gouvernant sans aucune perspective de retour à l’ordre constitutionnel démocratique.

Les Forces Vives de Guinée constatent que ce régime illégitime viole systématiquement ses engagements ainsi que la Charte qu’il a lui-même élaborée pour encadrer la Transition, plongeant ainsi le pays dans une situation chaotique et dramatique sur les plans politique, économique, sécuritaire et social.

Les Forces Vives de Guinée rappellent que la junte s’était pourtant engagée à restaurer l’ordre constitutionnel, à mettre fin à la mauvaise gouvernance, à l’instrumentalisation de la justice, et à garantir l’exercice des libertés publiques ainsi que le respect des droits de l’homme. Ces promesses, saluées par la population et la communauté internationale, ont été rapidement trahies. Non seulement la Transition s’éternise et la gouvernance se détériore, mais le régime a également aggravé les pratiques liberticides, se livrant à une instrumentalisation flagrante de la justice et à des violations massives des droits humains.

Une trahison particulièrement grave réside dans la candidature désormais quasi-certaine du chef de la junte, Mamadi Doumbouya, à la future élection présidentielle, bien qu’il ait juré devant la nation et la communauté internationale qu’aucun membre des organes de la Transition ne se présenterait aux élections.

Les Forces Vives de Guinée dénoncent cette trahison flagrante de son serment, qui met en péril la stabilité du pays et de la région. Si Mamadi Doumbouya commet ce parjure et confisque le pouvoir par une mascarade électorale, cela enverra un signal dangereux aux autres chefs de junte de la sous-région, les encourageant à se maintenir au pouvoir de la même manière. Cela contribuerait à faire des armes, et non des urnes, le principal moyen de conquête et de conservation du pouvoir dans la sous-région.

Les Forces Vives de Guinée observent qu’après trois ans de pouvoir autoritaire, toutes les libertés publiques sont confisquées, les partis politiques et les organisations de la société civile n’ont plus la possibilité d’exercer leurs activités, tandis que les médias indépendants sont réprimés, avec des fermetures de stations de radio et de télévision critiques envers la junte. Les journalistes et militants subissent des poursuites judiciaires abusives, et l’accès à Internet est régulièrement restreint. La liberté d’expression est systématiquement criminalisée. À titre d’exemple, plusieurs radios, dont Espace FM, FIM FM et Djoma FM, ont été arbitrairement fermées, privant ainsi le peuple guinéen de sa voix et détruisant des emplois précieux.

Les droits de l’homme régressent sous une insécurité permanente. La justice est instrumentalisée à des fins politiques, comme en témoignent les arrestations arbitraires, les détentions prolongées sans procès et les disparitions forcées.

Les Forces Vives de Guinée soulignent que parmi ces victimes, se trouvent des personnalités de la société civile, telles que Foniké Mengué et Billo Bah, portés disparus après leur arrestation par les forces de sécurité.

La répression violente des manifestations pacifiques est une autre marque de fabrique de la junte.

Les Forces Vives de Guinée condamnent fermement l’interdiction systématique des manifestations et la mort de 63 jeunes Guinéens tués par les forces de sécurité lors de rassemblements pacifiques. Cette répression sanglante ne fait qu’amplifier la frustration et la colère populaire.

Sur le plan économique, les Forces Vives de Guinée constatent que la paupérisation des citoyens s’aggrave dans un contexte de crise exacerbée par la hausse du coût de la vie, l’accès limité à l’eau potable, à l’électricité et aux produits de première nécessité. L’absence de transparence dans la gestion des ressources publiques, notamment des revenus miniers, ainsi que le pillage des deniers publics par les dirigeants, ont accentué la misère du peuple. Les autorités actuelles utilisent les ressources de l’État pour s’enrichir et enrichir leurs proches, tout en négligeant les services essentiels comme la santé et l’éducation.

Face à ce sombre tableau, les Forces Vives de Guinée lancent un appel solennel à l’unité d’action et à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation, civiles et militaires, pour exiger le départ de la junte et la mise en place d’une transition civile au plus tard le 1er janvier 2025.

Les Forces Vives de Guinée s’adressent aux jeunes de Guinée : vous êtes l’avenir de notre pays. Vos rêves et vos ambitions sont étouffés par ce régime qui n’a aucune considération pour vos droits et libertés. Vous ne devez plus être sacrifiés sur l’autel des ambitions d’un petit groupe d’individus.

Aux femmes de Guinée, les Forces Vives de Guinée reconnaissent que vous portez le fardeau le plus lourd de cette crise. C’est à vous qu’incombe la tâche de nourrir, soigner et éduquer vos enfants dans des conditions de plus en plus insoutenables. Ne souffrez plus en silence.

Aux forces armées, les Forces Vives de Guinée vous rappellent que votre rôle est de protéger la nation, non de servir les intérêts personnels d’un groupe ou d’un homme. Refuser de soutenir l’abus de pouvoir est un acte de loyauté envers la Patrie.

Ensemble, nous pouvons surmonter la crise que nous traversons, reconquérir nos droits et libertés, y compris ceux de choisir nos dirigeants, et retrouver la voie de l’unité et de la prospérité.

Conakry, le 12 novembre 2024

Les Forces Vives de Guinée (FVG)