Amnesty Guinée a publié ce mercredi 24 avril 2024 son rapport annuel 2023-2024 sur le respect des droits humains. Dans ce document l’ONG dénonce plusieurs violations des droits et libertés des citoyens, les restrictions dont sont victimes certains médias ou encore les détentions arbitraires et l’interdiction des manifestations dans le pays. Cependant, la structure apprécie quelques avancées notamment dans le dossier de M’Mah Sylla et le procès des événements du 28 septembre 2009.
Dans ce rapport, l’organisation à fait un récapitulatif des violations des droits humains et environnementaux enregistrées en 2023. Souleymane Sow, directeur exclusif de l’ONG dresse un bilan globalement négatif.
« Dans ce rapport d’Amnesty 2023-2024, ce que nous avons constaté globalement sur la Guinée, c’est le rétrécissement de l’espace civique, la remise en cause de la liberté d’expression, beaucoup des journalistes arrêtés, plusieurs émissions de radio suspendues, des radios brouillées, des chaînes de télévision retirées des bouquets. A cela s’ajoute l’interdiction des manifestations et malheureusement en 2023 malgré ces interdictions les manifestations en faveur des autorités en place ont été autorisées dans le pays. Malheureusement il y a encore des personnes qui croupissent en prison et beaucoup de cas de mort ont été également enregistrés. Donc un recul véritable sur le plan des droits humains », précise-t-il.
Cependant, Amnesty se réjouit des avancées dans certains dossiers brillants dans le pays. « Il y a tout de même des dossiers jugés, comme celui de M’mah Sylla, on se félicite de la tenue du procès du 28 septembre qu’on suis attentivement », ajoute Souleymane Sow, directeur exclusif de l’ONG.
Sur le plan environnemental, la structure déplore la non prise en charge des déplacés. C’est pourquoi son directeur exclusif a interpellé l’État sur le cas spécifique du projet simandou.
« Dans le domaine de l’environnement, il y a des personnes qui ont été déplacées. Il y a eu des pollutions dans les eaux marines et les autorités ont lancé le dossier simandou. Donc nous demandons aux autorités de respecter les différents codes en la matière et que les impacts soient pris en charge surtout que ces personnes ne soient pas laissées pour compte », plaide L’ONG.
Au titre de recommandation, la structure à invité l’Etat à faire la lumière sur les cas de tueries enregistrées dans le pays et surtout les crimes de sang sous le régime de l’ancien président Alpha Condé.
Thierno Djibaye Sow et Tenema Doumbouya pour moyaguinee.com